JEANNE ACCORSINI/SIPA
Le ministère public a officiellement fait appel de la condamnation prononcée contre Myriam J. L’employée de crèche jugée pour la mort de la petite Lisa, âgée de onze mois.
Le premier procès s’était conclu par une peine de 25 ans de prison, une peine inférieure à la réclusion criminelle à perpétuité qu’elle encourait initialement.
Selon les informations relayées par Le Figaro, la décision d’appel laisse entrevoir la tenue d’un nouveau jugement.
Les faits remontent à juin 2022, dans la crèche Danton Rêve, gérée par le groupe privé People & Baby, dans le 3e arrondissement de Lyon. Myriam J., alors âgée de 30 ans, avait fait boire de force un déboucheur à base de soude caustique à l’enfant. L’intoxication avait entraîné directement la destruction de ses organes internes. Transportée en urgence à l’hôpital Femme Mère Enfant, la fillette n’a pas survécu. L’employée avait d’abord invoqué une ingestion de gouache avant de reconnaître son geste, sans toutefois admettre une volonté de tuer. Finalement, à l’audience, elle a reconnu avoir immobilisé la tête de l’enfant pour qu’il avale le produit chimique.
Lors du procès, les jurés ont retenu les faits de « torture ou actes de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner », écartant la qualification de meurtre. Cette nomination a été soutenue par l’avocat général ; elle aurait ouvert la voie à une peine maximale. Ce second procès pourrait potentiellement aboutir à une requalification des faits en meurtre, entraînant une peine plus lourde pour Myriam J. « La famille avait exprimé que ce verdict était une seconde mort pour leur enfant, le parquet général a respecté cette souffrance complémentaire infligée par la cour » en faisant appel, a indiqué Me Jean Sannier à la presse, avocat de l’association Innocence en danger. L’organisation s’est constituée partie civile au procès.