Illustration - Rick Bowmer/AP/SIPA
Après seulement quatre cas en 2024, la situation inquiète les autorités, qui comptabilisent déjà 63 infections en mai, liées à l’épidémie à la Réunion.
La saison printanière démarre avec un retour important des maladies transmises par les moustiques, notamment en région lyonnaise. Selon Santé publique France, 63 cas de chikungunya et 47 cas de dengue ont été détectés à ce jour en Auvergne-Rhône-Alpes. La dengue enregistre une légère diminution par rapport à 2023, où 55 cas avaient été recensés à la même période, tandis que le chikungunya connaît une nette augmentation.
L’Agence Régionale de Santé (ARS) précise que cette hausse est liée à l’épidémie active à la Réunion. La majorité des cas se concentre dans le Rhône (20) et en Isère (18). Tous ces cas sont importés, ce qui demande une attention particulière autour des personnes contaminées et de leur entourage. Les patients sont invités à rester confinés plusieurs jours pour limiter la propagation.
Autour des domiciles des malades, des opérations de démoustication sont effectuées sur un rayon de 150 mètres. Cette distance correspond au périmètre d’action du moustique tigre, principal vecteur du chikungunya et de la dengue. Ce moustique peut aussi transmettre le virus Zika, qui n’a pas encore été détecté cette année dans la région.
Les infections dues à ces virus sont soumises à déclaration obligatoire, afin de prévenir toute épidémie locale. En 2023, la région avait enregistré deux cas autochtones sans propagation ultérieure. Pour limiter les risques, un guide des bonnes pratiques encourage la destruction des eaux stagnantes, lieux de ponte des moustiques.
Auvergne-Rhône-Alpes est la deuxième région la plus affectée par ces maladies. Le nombre total de cas d’arboviroses est passé de moins de 100 en 2014 à 269 en 2023. Face à cette tendance, les autorités appellent à la vigilance et à la participation de tous pour éviter une épidémie.
Source : Lefigaro.fr