Dans l’Aude, deux adolescentes de 13 ans ont été mises en examen pour tentatives d’assassinat à l’encontre des parents et du petit frère de l’une d’elles. Le garçonnet de 6 ans a déjà reçu des coups à l’arme blanche.
Sans le signalement de l’hôpital où un garçonnet de 6 ans a été admis pour blessure à la nuque, deux adolescentes seraient déjà parvenues à leur fin, celle d’exterminer leurs proches.
Agées de 13 ans, deux élèves du collège Jules-Ferry à Narbonne, dans l’Aude, fomentaient en effet un plan des plus sordides. Pour une raison inconnue, elles prévoyaient d’assassiner les parents et le petit frère de l’une d’elles. L’affaire a été portée à la connaissance des autorités compétentes et les deux jeunes filles ont été mises en examen dimanche pour tentative d’assassinat par le parquet de Narbonne, lequel parle d’un " dossier hors norme ".
Le 28 mars dernier, elles ont déjà réussi à attenter à la vie du garçonnet, âgé tout juste de 6 ans, en lui portant un coup de couteau à la nuque. Les parents de la victime étaient présents dans le domicile familial au moment des faits. D’ailleurs, ce sont eux qui ont transporté l’enfant chez un médecin. Le garçonnet leur aurait expliqué l’origine de sa blessure sans que ces derniers n’aient informé le praticien, selon LCI.
Sur le coup, la blessure paraissait moins sérieuse puisqu’elle n’a affecté que " la dure-mère, la plus superficielle des membranes du cerveau ". Elle n’a donc nécessité qu’une petite suture. Seulement, les choses ont commencé à se compliquer 2 jours plus tard. Le garçonnet se plaignait de maux de tête et commençait à vomir. Son état exigeait alors une hospitalisation d’urgence. Il a été admis immédiatement à l’hôpital de Narbonne avant d’être transféré au service de neurochirurgie d’un établissement de Montpellier où il est toujours soigné actuellement.
C’est le personnel de cet hôpital qui a saisi le parquet. Une enquête a donc été ouverte, ce qui a conduit à l’arrestation des deux adolescentes. Les SMS qu’elles échangeaient confirment qu’elles comptaient effectivement éliminer leurs cibles, selon les enquêteurs, stupéfaits face à ce " dossier hors norme ".
" C’est la première fois pour ma part et pour mes collègues qu’on a affaire à une tentative d’assassinat fomentée par deux jeunes filles à un âge aussi précoce ", a commenté à la presse le procureur David Charmatz.
Selon les gendarmes, " les deux adolescentes sont apparues détachées, n’ayant pas conscience de la gravité de leurs actes " au cours de leur audition. Après leur mise en examen, le parquet a décidé de les placer sous contrôle judiciaire et de les mettre séparément dans deux établissements de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), se trouvant hors de l’Aude.