Quelques heures après l’attaque survenue à Trappes jeudi, le profil psychologique de l’assaillant s’affine. Il était dans le fichier FSPRT (Fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste).
Dans la matinée du jeudi, un homme a attaqué sa mère et sa sœur et a gravement blessé une passante avec un couteau, à Trappes dans les Yvelines. L’homme a été abattu par les policiers de Direction départementale de la sécurité publique (DDSP).
Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a affirmé qu’il s’agit d’une personne du fichier FSPRT. [Il aurait le profil d’un "déséquilibré" qu’engagé. Ce n’est pas une personne qui pourrait "répondre aux ordres et aux consignes d’organisations terroristes, et Daech en particulier", souligne-t-il.
Il a précisé qu’il s’agissait d’une personne ayant un problème psychiatrique important. "C’était quelqu’un de super gentil, super ouvert, une personne très bien même si c’était un petit nerveux", confie Adama, un éducateur technique spécialisé de 34 ans qui vit dans le quartier et dit avoir été à l’école avec l’assaillant, à l’AFP.
Les premiers rapports de l’enquête révèlent que l’auteur de l’attaque se nomme Kamel S et est âgé de 36 ans. Il est connu des services de police pour des faits d’"apologie directe et publique d’un acte de terrorisme" en date du 15 juillet 2016.
Le jour du drame, l’homme qui est un chauffeur de bus aurait eu une dispute avec une passagère. Il aurait tenu des propos d’apologie du terrorisme. Mais, à la suite d’une plainte déposée, il a été congédié.
Gérard Collomb a expliqué que le trentenaire fiché S est également fiché au FSPRT. Ce dernier a été créé en mars 2015 pour enregistrer les personnes identifiées exclusivement comme des radicaux islamistes, que les services de renseignement, les préfectures et des particuliers auront signalés.
Selon les informations du ministre, les forces de l’ordre ont été contactées pour "un différend sur la voie publique" vers 9h30, mais une fois sur place, ils ont constaté deux personnes mortes au sol.
Les témoignages reçus renforceraient par ailleurs la piste d’un différend familial. L’agresseur était séparé de sa femme. Il n’aurait pas vu ses enfants depuis un bon bout de temps, selon de nombreux riverains.
Les enquêteurs restent vigilants et n’écartent pas cette hypothèse en dépit de la [revendication du double homicide par Daesh. Pour définir si l’homme a été ou non en contact avec des personnes radicalisées avant les événements de ce jeudi, prochainement, des perquisitions et des saisies devraient avoir lieu.