Valeurs Actuelles : enquête ouverte par le parquet de Paris après l’article publiée sur Danièle Obono

LINFO.RE – créé le 31.08.2020 à 18h55 – mis à jour le 1er.09.2020 à 18h10 - La rédaction

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Dans un article-fiction, le magazine hebdomadaire "Valeurs Actuelles" a dépeint Danièle Obono comme ’une esclave’. Une enquête pour "injures à caractère raciste" est ouverte par le parquet de Paris.

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Une enquête confiée à la BRDP

Un article récemment publié par le magazine Valeurs Actuelles a provoqué l’indignation. Comme le rapporte 20 Minutes, il s’agit d’une fiction qui dépeint Danièle Obono, la députée de la France Insoumise, en esclave d’il y a plusieurs siècles.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "injures à caractère raciste", lundi 31 août. Dans un communiqué, Rémy Heitz, procureur de Paris a souligné qu’elle a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

"Une insulte à ses ancêtres, sa famille et à la République"

Dans ce roman d’été de 7 pages, l’élue de Paris "expérimente la responsabilité des Africains dans les horreurs de l’esclavage" au XVIIIe siècle, selon la présentation faite par le magazine. Des dessins de Danièle Obono, collier en fer au cou, accompagnent par ailleurs, cet article-fiction.

Dès vendredi, la députée a dénoncé ce racisme, accusant "l’extrême droite, odieuse, bête et cruelle. Bref, égale à elle-même". Face à ce qu’elle considère comme "une insulte à (ses) ancêtres, sa famille et à la République", elle a indiqué, "réfléchir" à porter plainte, samedi soir. Toutefois, cette publication est, selon ses dires, "une souillure qui ne s’effacera pas", mais surtout "l’aboutissement d’un acharnement médiatique" contre elle.

Une vague de condamnations

Cette fiction de Valeurs Actuelles a suscité l’indignation de plusieurs personnalités politiques. Emmanuel Macron a appelé la députée samedi pour lui faire part de sa "condamnation claire de toute forme de racisme", rapporte l’Elysée.
Sur Twitter, le Premier ministre Jean Castex a déploré une "publication révoltante (qui) appelle une condamnation sans ambiguïté".
Quant au ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, il a indiqué qu’on est libre d’écrire un roman nauséabond, dans les limites fixées par la loi. "On est libre aussi de le détester. Moi, je le déteste et suis (aux) côtés de la parlementaire", a-t-il écrit.