L’Agence de sécurité du médicament a tenu à rappeler les risques liés à l’utilisation du Propofol en matière d’anesthésie.
Les cas de décès liés à l’anesthésie générale restent extrêmement rares. Pourtant, deux patientes ont perdu la vie en mois d’un mois, des suites du "syndrome de perfusion du Propofol".
Si cette situation, qui peut se révéler être de l’ordre du hasard, ne remet pas officiellement en cause l’usage du produit, l’Agence nationale de sûreté du médicament et des produits de santé (ANSM) a voulu mettre les points sur les I sur l’utilisation du Propofol.
Chez certaines personnes, son utilisation pour la sédation en soins intensifs "peut être associée à un ensemble de troubles métaboliques et de défaillances organiques". Si les risques sont faibles, il pourrait y avoir plusieurs conséquences plus tard.
En ce qui concerne les patientes qui ont perdu la vie, elles présentaient des facteurs de risque. L’une avait moins de 16 ans, alors que l’utilisation du Propofol est contre-indiquée pour les plus jeunes. L’ANSM parle également du fait que ces deux patientes étaient, "neurolésées" ou "l’administration prolongée du produit à dose importante et associée à un autre médicament".
Le diagnostic du syndrome de perfusion du Propofol peut être "parfois difficile à évoquer, d’autant plus que les données de la littérature montrent que ce syndrome peut également être observé lors d’un usage de Propofol sur une courte durée y compris lors d’anesthésies de quelques heures", informe l’ANSM, en rappelant que face à la suspicion d’un syndrome de perfusion du Propofol, il est tout simplement nécessaire "d’arrêter le Propofol dès que possible" et préférer un autre traitement sédatif.
(Source : France Soir)