Paul Sancya/AP/SIPA
Un accident mortel survenu fin mars au Moule, en Guadeloupe, met une fois de plus en lumière la dangerosité des airbags défectueux de Takata. Derrière le choc, c’est le système censé protéger qui tue.
Le 25 mars dernier, un automobiliste au volant d’un Toyota Hilux a perdu la vie dans un accident survenu au Moule, en Guadeloupe. Son véhicule était entré en collision avec un poids lourd. D’après le parquet de Pointe-à-Pitre, le décès est lié au déclenchement de l’airbag Takata, une information confirmée par le rapport d’autopsie.
L’airbag est censé protéger, mais devient mortel lorsqu’il est défectueux. Ce drame s’ajoute à une longue liste liée aux dispositifs défaillants de la marque japonaise. Le véhicule impliqué faisait partie de ceux visés par la campagne de rappel, mais aurait échappé au suivi. Une enquête pour homicide involontaire est en cours. La juge d’instruction, saisie du dossier, est "en train de clôturer" son enquête en vue d’un dessaisissement au profit de la JIRS (Juridiction interrégionale spécialisée) de Paris.
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Le scandale des airbags Takata, qui a commencé en 2014, a déjà causé plus d’une dizaine de décès en Outre-mer. Ces airbags défectueux, contenant un gaz instable sous les climats chauds et humides, peuvent exploser et projeter des fragments métalliques. En Guadeloupe, "2 742 véhicules" sont encore concernés par la campagne de rappel visant à changer ces équipements, selon le distributeur de la marque Toyota dans l’archipel. Les autorités locales et les distributeurs renforcent leur sensibilisation.
Sources : La Première, Ouest France