Ain : naissance de sept bébés sans bras ou sans main

Une anomalie non génétique ni liée à des prises de médicaments ou de drogue

Sept bébés sont nés sans bras ou sans main, près d’un petit village de l’Ain (Auvergne Rhône Alpes). Il s’agit d’un rapport médical frappant, resté longtemps confidentiel. La structure qui a donné l’alerte serait aujourd’hui menacée de disparition. 

France Info a rencontré dans leur pavillon, à la sortie du village, Mélanie et Jonathan Vitry, parents d’un petit garçon de 8 ans, né sans main droite. Ils n’auraient découvert cette anomalie qu’à la naissance du petit Ryan."J’ai pleuré, forcément. Et mon mari est tombé dans les pomme", a confié la mère.

D’après les médecins, la malformation ne serait pas génétique. Elle ne serait pas non plus liée à des prises de médicaments, ou de drogue. Les seules informations sures, c’est que sept enfants, nés entre 2009 et 2014, ont un cas similaire dans un rayon de 17 kilomètres autour de Druillat.

Un rapport d’une épidémiologiste contestée par Santé publique France

Emmanuelle Amar, une épidémiologiste travaillant pour le Remera, une structure qui recense les malformations dans la région, est par ailleurs alertée par la fréquence. Ce serait 58 fois supérieur à la normale, d’après les résultats de son enquête dans cette zone géographique. Toutes les mères ont fait l’objet d’un interrogatoire, avec un questionnaire sur leurs habitudes de vie. Mais, ces femmes n’ont qu’un seul point commun : vivre en zone rurale, au milieu des champs. 

Le rapport de l’épidémiologiste avait été remis aux autorités de santé, fin 2014. Santé publique France lui aurait fait un retour, deux ans plus tard, désapprouvant la méthodologie. L’agence estime qu’une vigilance renforcée s’avèrerait nécessaire vu "la nature du problème détecté et de ses répercussions sociétales". Mais, après 45 années d’existence, la structure pourrait disparaître. De ce fait, une vigilance renforcée est requise, mais plus par l’équipe du Remera, car les subventions publiques lui ont été coupées. Pour Emmanuelle Amar, la surveillance des malformations s’achève. "C’est à dire clairement la fin de l’alerte aussi", souligne-t-elle.

D’autre part, des médecins de Bretagne et des Pays de la Loire ont avisé les autorités à leur tour. En seulement quelques mois, sept enfants sont nés sans bras autour de deux villages.

(Sources : France Info)

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