Devant le tribunal correctionnel de Rennes lundi 17 juin, le prêtre âgé de 46 ans a reconnu des actes "non-conformes à la morale de l’Église catholique", mais qui auraient été "consentis".
Un prêtre âgé de 46 ans a été jugé lundi 17 juin devant le tribunal correctionnel de Rennes pour "agressions sexuelles" sur un adolescent. Face aux juges, il a avoué avoir fait des actes qui étaient contraires à la morale catholique. Il a toutefois martelé avoir commis des actes consentis en avouant avoir eu une attirance homosexuelle.
Entouré de sa famille et de sa compagne, le plaignant, désormais âgé de 31 ans, a parlé de la difficulté de ce procès, puisque c’est une parole contre une autre.
La victime présumée, Jean-Bernard, est troisième d’une fratrie de six enfants. À l’adolescence, il réfléchit à la vocation. Il a alors rencontré le jeune prêtre Gaël Carissan officiant à Saint-Malo et Redon (Ille-et-Vilaine). La famille du plaignant l’invitait souvent chez eux. "J’étais plutôt très docile, et plus particulièrement envers lui, car c’était mon père spirituel", confie Jean-Bernard à la barre.
Le plaignant part alors à Rome avec le prêtre en 2004, avec lequel il partage une chambre dans un couvent. Selon lui, le prêtre a abusé de lui.
"Je suis resté longtemps dans la salle de bains, accroupie, je tremblais, c’est un traumatisme. Je ne savais pas que faire, j’étais dans un couvent à Rome, à 2.000 km de chez moi...", explique-t-il, soulignant qu’il n’avait pas de portable.
À leur arrivée à Rennes, le prêtre poursuivait toujours les attouchements sexuels, note Jean-Bernard, confirmant une information du Figaro.
"À genoux devant lui, je devais lui dire pardon. Et il me donnait l’absolution et me demandait de ne pas me confesser à d’autres prêtres. Quand on demande de demander pardon pour ces actes-là, c’est le meilleur moyen d’induire que j’avais une responsabilité dans ces actes-là", a-t-il ajouté.
Les enquêteurs avaient de leur côté retrouvé près de 4 000 photos et films pornographiques homosexuels et hétérosexuels dans l’ordinateur du prévenu.
>> À lire aussi : Pédophilie à l’Église Catholique : des chiffres hallucinants