L’enquête ouverte par le parquet de l’Essonne fait suite au signalement effectué par l’école Polytechnique. Elle a été confiée à la Brigade de gendarmerie de Palaiseau.
Le parquet de l’Essonne va ouvrir une enquête préliminaire après la publication des résultats d’un questionnaire diffusé en interne par l’école Polytechnique. Il a été en effet révélé que 23% des étudiantes de l’école auraient été victimes d’agression sexuelle depuis le début de leur scolarité. D’après France Inter ce jeudi, l’enquête a été confiée à la Brigade de gendarmerie de Palaiseau. "L’École Polytechnique n’a pas encore été avisée de l’ouverture de cette enquête et se tient à disposition des enquêteurs", a réagi jeudi la direction de la prestigieuse école d’ingénieurs sur les propos repris par 20 Minutes.
En concertation avec les étudiants, le questionnaire a été mené du 19 janvier au 6 février. D’après François Bouchet, directeur général de l’école Polytechnique, cette démarche fait suite aux agissements commis à CentraleSupélec en fin d’année dernière. "On a décidé de réagir immédiatement en lançant une enquête nous-mêmes pour savoir ce qu’il en était à l’école Polytechnique", a-t-il déclaré. Il y a sept mois, la direction de CentraleSupélec a saisi la justice après les résultats d’une enquête menée auprès des élèves. Au total, une centaine d’agressions sexuelles et viols ont été recensés lors de l’année universitaire 2020-2021.
Près de 2 100 jeunes sur les 3 300 ayant intégré l’X entre 2018 et 2021 ont répondu au questionnaire à Polytechnique. Ce qui représente "plus de 60 % de réponses, une très forte participation", a confié cette semaine le directeur général de l’école d’élite. "On se doutait qu’il y aurait des cas de violences sexistes et sexuelles qui remonteraient, de harcèlement, d’exhibitionnisme, de contacts non souhaités, car on a aussi une cellule d’écoute qui avait été saisie de certains cas", a-t-il précisé.
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