Illustration/SIPA
Lors d’un contrôle de police à Aulnay-sous-Bois le 2 février 2017, Théo Luhaka, âgé de 24 ans, a été violé et grièvement blessé. En attendant le procès des agresseurs, le jeune homme est revenu sur ces deux années.
Le 2 février 2017, Théodore Luhaka a été gravement blessé lors d’un contrôle de police. Quatre policiers ont été mis en examen pour "violences volontaires aggravées" et l’un d’eux pour "viol" à l’aide de sa matraque. Ce dernier a perforé sur dix centimètres la zone péri-anale du jeune homme.
En ce qui concerne les dégâts que la matraque a faits sur lui, Théo risque de devoir porter des couches à vie, ou remettre une poche de stomie. La juge chargée de l’instruction a ordonné un récent rapport médical. Il s’est avéré que Théo pourrait souffrir de séquelles permanentes. Plusieurs autres examens sont programmés à la demande de l’instruction afin de consolider son état de santé.
"J’ai arrêté le football, ma passion. Aller au restaurant avec des amis ? Je dois me limiter et ne rien manger avant, sinon… je me fais caca dessus.", a-t-il fait savoir, confirmant une information de Le Parisien.
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À la suite de l’affaire, Théo Luhaka a dû déménager pour changer d’air. Quant à ses relations avec les policiers locaux, il a indiqué qu’il était devenu une bête de foire pour certains d’entre eux. "Quand ils me voient, ils font demi-tour, me montre leur matraque. Je suis habitué…", a-t-il ajouté.
Le jeune homme a également fait savoir qu’il est rongé psychologiquement, puisque trois des policiers qui l’ont arrêté ont été réintégrés. Et pourtant, Théo a eu 60 jours d’ITT (incapacité totale de travail). "En réalité, ça fait deux ans que je suis hors service !", a-t-il martelé.
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