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Près d’un an après la mort de son fils, tué lors d’un contrôle routier à Nanterre le 27 juin 2023, Mounia Merzouk a commenté la demande de procès pour meurtre formulée par les enquêteurs.
Face à la décision du parquet de renvoyer le policier à la cour d’assises, la mère de Nahel affirme ne pas pouvoir pardonner au tireur.
Mounia Merzouk s’est dite incapable de faire son deuil, expliquant que son fils représentait sa raison de vivre. Lors de son passage au magazine "C à Vous", elle a dénoncé l’acte du policier : "Il a fait une bavure, faut assumer", déplorait-elle avec beaucoup d’émotions. Nahel, 17 ans, a été tué par un tir à bout portant lors d’un contrôle routier. L’enquête, clôturée le 2 août 2024, a contredit la version initiale des policiers, qui affirmaient que l’adolescent avait foncé sur le motard. Une vidéo amateur diffusée sur les réseaux sociaux a révélé les faits.
Si la mère de Nahel réclame que le policier responsable soit jugé, elle insiste sur un point : elle ne souhaite pas que ce procès devienne celui des violences policières en général. Pour elle, il doit avant tout s’agir de juger les agents impliqués dans la mort de son fils. "Mon fils était un enfant. Il ne méritait pas de mourir comme ça", a-t-elle ajouté avec émotion.
Un juge d’instruction devra désormais décider si l’affaire sera portée devant un tribunal. Cette décision est particulièrement attendue, alors que ce drame a déjà provoqué des tensions et des émeutes à travers le pays.
En réaction à la mise en cause du policier, plusieurs agents se sont rassemblés à l’appel du syndicat Alliance. Selon ses chiffres, environ 2 450 fonctionnaires ont manifesté devant les commissariats à travers la France pour soutenir leur collègue et dénoncer la pression judiciaire pesant sur les forces de l’ordre.