La chambre d’instruction de la cour d’appel de Douai a levé mercredi l’interdiction faite à Dominique Strauss-Kahn de parler de l’affaire de proxénétisme, dite du Carlton de Lille dans la presse.
L’ancien patron du FMI, mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée le 26 mars dans l’affaire Carlton de Lille , peut enfin s’expliquer devant la presse suivant une décision rendue mercredi 30 mai par la cour d’appel de Douai.
« Nous sommes très satisfaits que cette atteinte aux libertés fondamentales soit réparée », a déclaré l’un de ses avocats, Me Frédérique Baulieu. « J’espère que nous arriverons (...) à démontrer de la même manière que les interprétations qui sont faites ne sont pas les bonnes », a-t-il rajouté.
Un autre, s’agissant de Me Malka, de signifier que cette décision de la cour constitue « un premier désaveu juridique ». Il espère donc qu’il y en aura d’autres sur le fond et que « l’on peut et que l’on va peu à peu en revenir à la raison dans ce dossier, revenir à une analyse juridique stricte ».
Ce volet du contrôle judiciaire infligé à DSK a été très critiqué par les avocats de la défense. Pour eux, il s’agit d’une mesure « vexatoire et inutile » qui va à l’encontre de « la liberté d’expression » et de « la convention européenne des droits de l’Homme ». Ils ont donc finalement obtenu gain de cause sur cette question mais la bataille n’est pas pour autant terminée.
La cour d’appel de Douai a, effectivement, « maintenu l’obligation de fournir un cautionnement de 100.000 euros ». Elle a également tenu à rappeler les noms des témoins avec lesquels l’interdiction d’entrer en contact est maintenue.
Par ailleurs, les avocats de DSK entendent demander à la cour d’annuler la mise en examen de leur client. Ils disposent ainsi d’un délai de six mois pour formuler cette nouvelle requête, d’après Me Malka.
Source : Le Parisien