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Le ministre de la Justice demande des explications sur les lenteurs de l’enquête, malgré des éléments accablants apparus dès 2010.
Gérald Darmanin, garde des Sceaux, a saisi l’Inspection générale de la justice (IGJ) pour comprendre pourquoi aucune enquête n’a été ouverte en 2010, alors que l’ADN de Dominique Pelicot avait été retrouvé dans une affaire de tentative de viol. Une lettre de mission datée du 2 mai, obtenue par l’AFP, en apporte la confirmation. La mission, engagée fin avril, devra déterminer si des dysfonctionnements ont réellement eu lieu. Le rapport final est attendu d’ici le 31 juillet.
En 2010, Dominique Pelicot avait été arrêté pour voyeurisme dans un centre commercial. Son ADN avait alors été enregistré. Celui-ci correspondait à deux affaires non élucidées : une tentative de viol à Villeparisis en 1999, et un meurtre avec viol commis à Paris en 1991. Pourtant, aucun suivi judiciaire n’a été enclenché à l’époque.
Ce n’est qu’en 2024 que l’homme a été mis en examen dans ces deux dossiers, après des investigations du pôle "cold cases" de Nanterre. Il a reconnu la tentative de viol mais continue de nier toute implication dans le meurtre de 1991.
En décembre dernier, Dominique Pelicot a été condamné à 20 ans de prison. Il a été reconnu coupable d’avoir drogué son épouse pour la livrer à des dizaines d’hommes, entre 2011 et 2020, dans la commune de Mazan (Vaucluse).
Source : 20minutes.fr