L’ancien présentateur du JT, Patrick Poivre d’Arvor fait l’objet d’une enquête pour viols. Il a déposé une plainte pour dénonciation calomnieuse à l’encontre de son accusatrice.
Patrick Poivre d’Arvor est accusé de viols par plusieurs femmes, notamment la journaliste et écrivaine Florence Porcel. L’ex-présentateur du JT a été entendu par les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), mardi 18 mai. Lors de cette audition, ses avocats ont dévoilé des SMS échangés entre Florence Porcel et une amie. Ces messages ont été révélés dans la plainte déposée par PPDA contre son accusatrice.
La chaîne France Info a pu consulter cette plainte d’une vingtaine de pages dans laquelle l’ancien présentateur de JT relate les fantasmes obsessionnels nourris, selon lui, par Florence Porcel à son encontre.
Une conversation, écrite entre l’écrivaine et une amie, nommée Martine, est intégrée dans cette plainte. Entre 2004 et 2008, elles ont échangé des centaines de messages sur Facebook pendant la période des faits. Visiblement, la dénommée Martine a fourni ces messages à Patrick Poivre d’Arvor, pour l’aider à préparer sa défense après la plainte de Florence Porcel.
Dans des discussions très explicites, la journaliste a affirmé son intention d’avoir des relations sexuelles avec le présentateur. "Bien sûr que je me ferai belle... et bien sûr toute nette épilée intégrale", a-t-elle écrit quelques heures avant l’un de ses rendez-vous avec lui. "Il le découvrira et je lui ferai oublier toutes les autres... J’ai hâte d’être demain soir... De le serrer dans mes bras et de le repousser quand je n’en voudrais plus".
Le 15 avril 2009, des messages beaucoup plus crus ont été envoyés par l’écrivaine. Elle y a indiqué qu’elle a besoin d’un moment où lâcher prise et se faire complètement dominer. "Reste à trouver le mec qui veuille bien assouvir mes envies. Je vois Patrick le 29, je vois Patrick le 29, je vois Patrick le 29… Du moins je l’espère… il le faut", a-t-elle indiqué.
Dans ce dossier, la défense de Patrick Poivre d’Arvor a indiqué que l’accusatrice va encore plus loin jusqu’à élaborer une "machination" pour lui porter préjudice. Elle a précisé que l’ex-présentateur n’a jamais eu de relations sexuelles avec Florence Porcel. Cette dernière aurait donc voulu se venger.
Afin d’appuyer cette théorie, les avocats de la défense ont cité d’autres extraits des conversations en décembre 2008. "Il y a vraiment des jours où je balancerais bien un post anonyme sur un forum disant que le roman parle de PPDA et d’appeler Closer avec une voix mystérieuse (...) Je me prépare psychologiquement à faire ce genre de choses avec l’aide de ma copine de fac qui y connaît un rayon en matière de buzz et de coup marketing", a écrit l’accusatrice.
Florence Porcel aurait mis au point ce stratagème marketing dès 2008 avant de le mettre en exécution en 2021 au moment où l’écrivaine a publié son roman Pandorini. "Je suis protégée, assez pour pouvoir se permettre de faire planer le doute et c’est le doute qui me fera de la pub. La vérité n’intéresse personne puisque seule la polémique fait vendre", a-t-elle écrit. D’après PPDA, ce plan s’est terminé par le dépôt d’une plainte contre lui.
Face à toutes ces révélations, l’entourage de Florence Porcel a indiqué que les arguments de la défense ne sont qu’une construction basée sur des échanges de messages tronqués, dont certains étaient de l’ordre du fantasme et du second degré. "Ces SMS ne remettent pas en cause les accusations contre PPDA", a-t-il signifié.
Par ailleurs, l’ancien présentateur est accusé par plusieurs femmes, et que les dénonciations de l’écrivaine ne sont pas un cas isolé. D’autres témoignages ont fait état d’un "système PPDA" abusif et puissant.
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