Rafael Yaghobzadeh/AP/SIPA
Les avocats des 4 policiers mis en cause dans la mort de Cédric Chouviat en janvier dernier, assurent que leurs clients n’ont pas entendu le livreur dire "j’étouffe" 7 fois avant de décéder.
Arrêté violemment par des policiers pendant un contrôle routier le 3 janvier 2020 à Paris, Cédric Chouviat - livreur de 42 ans - a perdu la vie. Ses derniers mots étaient "j’étouffe" qu’il a répété 7 fois pendant à peu près 20 secondes.
Maître Laurent-Franck Lienard et Maître Thibault de Montbrial, les avocats des policiers mis en cause dans le drame se sont exprimés. Ils assurent que les fonctionnaires n’avaient "pas entendu" le défunt dire "j’étouffe", comme l’avait révélé une expertise judiciaire dévoilée par Le Monde et Mediapart.
Me Lienard qui défend 2 des 4 accusés indique sur RTL : "est-ce que vous pensez sérieusement que 4 policiers parisiens ont laissé mourir Monsieur Chouviat en totale connaissance de cause, en sachant qu’il était en détresse respiratoire et n’ont rien fait pour l’aider ? Ce n’est pas possible, la police c’est pas ça". L’homme de loi martèle qu’ils n’ont pas entendu ces mots et que si c’était le cas, les agents auraient tout de suite cessé les actes de contrainte.
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Pour reconstituer la scène, l’expert de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) a analysé 13 vidéos de l’arrestation. Neuf de ces enregistrements ont été filmés par le livreur lui-même, 3 par un des 4 policiers présents lors du drame et la dernière par un automobiliste.
Maître Montbrial, de son côté, justifie que si le "j’étouffe" de Cédric Chouviat, répété 7 fois, est audible, c’est parce que cela a été "enregistré par le casque-micro" du livreur, tout près de sa bouche.
Cédric Chouviat était "en train de résister à son interpellation, et c’est dans la lutte qu’il a tenu ces propos, à côté d’une voie de circulation, les quais de Seine, avec des bruits environnants et les bruits de la lutte"… Ainsi, les policiers n’ont pas entendu ces mots…
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