La série noire n’est pas prête de s’achever pour Dominique-Strauss-Khann. Après avoir passé 48 heures dans la gendarmerie de Lille où il a été entendu dans l’affaire Carlton, les juges le convoqueront encore le 28 mars en vue d’une mise en examen pour « complicité de proxénétisme aggravé en bande organisée » et « recel d’abus de biens sociaux », rapporte Le Figaro. Mais avant cette date fatidique, une autre audience l’attend à New York. Il s’agit de la procédure civile que la femme de chambre de l’hôtel de Sofitel, Nafissatou Diallo, a intentée contre lui.
Février et Mars auront été des plus amers pour l’ancien patron du FMI. D’abord, l’audition qu’il sollicitait tant des autorités lilloises pour pouvoir s’exprimer dans l’affaire du Carlton lui a valu 48h de garde à vue. Puis, les juges ont décidé de lui convoquer encore pour le 28 mars pour une mise en examen.
En attendant, les trois magistrats en charge de cette affaire auront largement le temps pour étudier les déclarations faites par DSK durant ses auditions avec la police.« Comme pour les autres protagonistes, ils font d’abord faire le boulot par les policiers et se donnent tout le temps nécessaire », a-t-on estimé dans les couloirs du palais de justice de Lille.
Les avocats qui défendent l’ancien favori à la présidentielle peuvent par ailleurs consulter le dossier, théoriquement à partir du 23 mars. Ils disposent ainsi de 5 jours pour se préparer à l’interrogatoire des juges.
Ensuite, il y a encore cette plainte au civil que Naffissatou Diallo a engagée contre lui. Selon le tribunal, la date de la première audience newyorkaise est fixée pour le 15 mars prochain, durant laquelle les avocats des deux parties feront des « plaidoiries orales sur les motions » présentées dans le cadre de cette affaire. Elle se tiendra au tribunal du Bronx à 14H00 locales.
Cette plainte au civil a été lancée par les avocats de la femme de chambre après que la procédure pénale ait été abandonnée le 23 août par les autorités juridiques qui avaient estimé que les récits de Nafissatou Diallo n’étaient pas assez concordants.
Cette procédure civile peut coûter plusieurs millions de dollars de dommages et intérêts à DSK. Les avocats de la plaignante souhaitent en effet que l’ex-ministre réponde de l’agression « sadique et violente » qu’il aurait infligée à Diallo dans la suite qu’il occupait à l’hôtel Sofitel le 14 mai.