L’ancien conseiller de Michèle Alliot-Marie, David Sénat, a été placé en garde à vue de mercredi 15 au jeudi 16 décembre 2010 dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP). Les policiers souhaitaient obtenir des éclaircissements sur son implication présumée dans les fuites dans la presse de l’affaire Bettencourt.
David Sénat, ancien proche collaborateur de Michèle Alliot-Marie au ministère de la Justice, est soupçonné d’avoir transmis au Monde des informations sur les enquêtes Bettencourt qui avaient défrayé la chronique ces derniers mois.
Dans le cadre d’une enquête de contre-espionnage concernant les fuites dans la presse, la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) aurait expertisé le téléphone administratif de David Sénat début septembre. Sur le listing de ses contacts figurait le nom de Gérard Davet, journaliste du Monde chargé de l’affaire Bettencourt. Une découverte qui lui a valu une affectation " disciplinaire ", selon Le Monde.
En effet, à la suite de cette affaire, ce haut fonctionnaire a été limogé de son poste de conseiller pénal de Michèle Alliot-Marie avant d’être muté en Guyane. Depuis début septembre, il est chargé de la mission de préfiguration de la cour d’appel de Cayenne. Le 20 septembre,
Le Monde a porté plainte contre X, accusant l’Elysée d’avoir violé le secret de ses sources. De son côté, David Sénat a porté plainte pour atteinte à la présomption d’innocence et réclame 10 000 euros de dommages et intérêts, ainsi que la publication d’un communiqué. Une démarche qualifiée par Brice Hortefeux de "totalement sans objet ni fondement".
La garde-à-vue du magistrat David Sénat a été levée hier vers 15h30. L’homme fait encore l’objet de contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire national suite à l
’affaire Visionex dans laquelle il est accusé de complicité d’infraction à la législation sur les jeux.