Un violent bagarre a eu lieu samedi 23 février entre un policier et son supérieur hiérarchique à l’occasion de l’acte XV des "Gilets Jaunes" à Toulouse. L’inspection générale de la Police nationale (IGPN) a ouvert une enquête.
En marge d’une manifestation des "Gilets Jaunes" samedi 23 février, une altercation a éclaté entre un gardien de la paix et son supérieur. Les deux hommes se sont battus sous les moqueries des manifestants. Une vidéo de la scène a été diffusée sur Facebook et a été partagée plus de 21 000 fois sur les réseaux sociaux. Les autres policiers et un Gilet Jaune ont tenté de les séparer.
"Il était aux alentours de 20h30 et les deux hommes avaient déjà eu une discussion avant", a raconté pour sa part Véronique Poulet, l’auteure des images, au quotidien 20 Minutes.
Le Parisien a rapporté que les autorités ont confirmé la véracité de la scène. Quant au mobile de la dispute, il reste encore flou à ce stade. L’IGPN, la police des polices, a ouvert une enquête. Les premiers éléments indiquaient que le gardien de la paix n’était pas content d’une instruction venant de son major. Ce dernier a reçu en conséquence un coup de tête de la part de son subordonné. Toutefois, son casque l’a protégé et n’a pas été blessé.
Une manifestante a témoigné avoir vu la bagarre après une discussion entre quelques "Gilets Jaunes" et les policiers. "Certains nous ont souri, d’autres nous ont encouragés. On voit bien qu’ils sont fatigués, tout le monde est fatigué", a-t-elle commenté.
Vendredi 22 février dans la matinée, les syndicats de police de Bordeaux ont saisi leurs autorités nationales pour parler de cette situation critique, mais également d’avouer leur "lassitude morale et physique".
"Nous sommes sur le fil du rasoir depuis trois mois", a déclaré le secrétaire régional d’Alliance Éric Marrocq. Ce dernier a évoqué des policiers "surexploités, surexposés". Selon lui, ils sont confrontés à des groupes très violents où le maintien de l’ordre traditionnel ne suffit plus.
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