En marge de l’Acte 13 des "Gilets Jaunes" samedi à Paris, des manifestants ont attaqué un fourgon pénitentiaire.
Le fourgon pénitentiaire a été la cible des manifestants samedi à Paris, lors du 13e samedi de mobilisation des "Gilets Jaunes". Il ramenait un détenu ayant fait l’objet d’une extraction médicale vers la maison d’arrêt de Nanterre, selon un communiqué du ministère de la Justice dimanche.
Samedi vers 17h30 (heure française), certains "Gilets Jaunes" ont usé d’un pavé pour briser la vitre arrière latérale droite de la camionnette. Il est passé à quelques centimètres d’un des surveillants. Quant au chauffeur, il a dû accélérer d’urgence afin d’éviter le cocktail Molotov qu’un manifestant s’apprêtait à projeter à l’intérieur du véhicule.
D’après les informations rapportées par Europe 1, les surveillants et le détenu s’en sont sortis sans égratignure. Par contre, ils sont terriblement choqués des événements. La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a pour sa part condamné avec fermeté cet acte violent. Elle a également adressé son soutien aux fonctionnaires, ainsi qu’au chauffeur qui ont su avoir les bons réflexes professionnels.
Le parquet de Nanterre a été saisi de l’enquête, selon le communiqué du ministère. Toutefois, le parquet a affirmé n’avoir pas encore reçu de plainte. D’ailleurs, il a indiqué que la localisation donnait compétence, a priori, au parquet de Paris.
Outre cette attaque contre le fourgon pénitentiaire, d’autres incidents ont également éclaté à Paris lors de l’Acte XIII des "Gilets Jaunes", dont un manifestant qui a eu une main amputée, une dizaine de voitures incendiées ou encore des distributeurs de banques vandalisés. Le parquet de Paris a immédiatement ouvert une enquête, en confiant la tâche à l’Inspection générale de la Gendarmerie nationale (IGGN).
Selon le ministère de l’Intérieur, les personnes qui sont venues manifester samedi atteignaient 51 400, contre 118 222 d’après le décompte réalisé par le mouvement, à travers la France. En somme, 45 personnes ont été arrêtées, dont 42 placées en garde à vue, d’après les autorités.
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