Le père Johannes Rivoire est accusé d’agressions sexuelles sur de jeunes Inuits lors d’une mission dans le Grand Nord canadien.
La France a rejeté mercredi 26 octobre la demande d’extradition du père Johannes Rivoire. Ce prêtre de 92 ans est accusé d’agressions sexuelles sur de jeunes inuits dans les années 1970 durant une mission dans le Grand Nord canadien.
Dans un communiqué, le SPPC (Service des poursuites pénales du Canada) a évoqué deux raisons de ce refus du gouvernement français. Il a expliqué que la loi française interdit l’extradition de ses propres citoyens et qu’il "s’est écoulé trop de temps entre les événements et le dépôt des accusations".
Agé de 92 ans, le prêtre franco-canadien vit actuellement dans une maison de retraite de Lyon. Le nonagénaire est visé par un mandat d’arrêt canadien pour avoir agressé sexuellement une enfant dans l’Arctique canadien entre janvier 1974 et décembre 1979. A noter qu’un premier mandat d’arrêt pour des agressions sexuelles sur trois mineurs, a été déjà émis à son encontre entre 1998 et 2017.
Dans cette affaire, une rencontre a été organisée avec une délégation d’Inuits, venue soutenir la demande d’extradition en France en septembre. Le père Johannes Rivoire a de nouveau démenti toutes les allégations lors de cette réunion. "Tous les recours juridiques possibles pour obtenir l’extradition de Johannes Rivoire de France ou sa poursuite dans cet Etat sont épuisés", a conclu le SPPC.
Le ministre canadien des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, a réagi sur Twitter. Selon lui, il est désolant de voir cette injustice grave se reproduire. Il a par ailleurs, rappelé qu’il restait encore des pistes permettant d’interpeller le père Rivoire.
Effectivement, le SPPC note qu’il travaille avec la police fédérale afin qu’Interpol diffuse un avis de recherche pouvant conduire à l’arrestation du prêtre dans un autre pays.
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