En attente durant deux heures et demie sur un brancard, une septuagénaire a fait un malaise cardiaque et est décédée. Le chef du service des urgences s’est dit "désolé" de la situation.
La septuagénaire résidait à la maison de retraite Wilson de Reims. Elle a été prise en charge par une compagnie d’ambulances privée, a été emmenée aux urgences de Reims mardi, peu après 16 heures. Elle est arrivée les jambes marbrées. Après avoir attendu 2h30, elle a fait un arrêt cardiaque en fin de journée et est décédée sur un brancard, rapporte L’Union mercredi 7 mars. Le personnel de l’hôpital, alerté immédiatement par les ambulanciers, a tenté de la réanimer, en vain.
Choqué par l’évènement, son fils envisage de porter plainte contre l’hôpital. "Cette attente lui a peut-être été fatale, je regrette qu’elle ait tant attendu", a-t-il déclaré à L’Union. Le CHU de Reims a de son côté publié un communiqué, expliquant : "Il y a eu, malheureusement, quatre urgences vitales à traiter en même temps que la septuagénaire, qui, à son arrivée, avait été diagnostiquée dans un état stable. Les soins appropriés lui ont été administrés quand son état s’est aggravé".
Pour certains médecins du CHU, ce drame est une illustration de leurs conditions de travail, un manque de moyens qu’ils dénoncent depuis plusieurs semaines. Sur RTL, le professeur Léon, chef du service des urgences a présenté ses condoléances à la famille "parce qu’un décès à l’hôpital, dans ces circonstances, c’est toujours de nature à amplifier le mal vécu". Parfois, les patients attendent jusqu’à 10h. Cédric Renard, secrétaire général FO au CHU de Reims, contacté par Le Figaro, pointe surtout un "manque de personnel". Il a surtout souligné le "professionnalisme" des salariés. "Le personnel est au top, et il fait ce qu’il peut avec les moyens qu’il a", a-t-il assuré.