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Cette décision entre dans le cadre de l’enquête sur le financement par le cimentier en 2013 et 2014 de plusieurs groupes jihadistes en Syrie, dont l’Etat islamique (EI).
Eric Olsen, PDG de Lafarge Holcim de 2015 à juillet 2017, a été mis en examen, jeudi 7 décembre pour "financement d’une entreprise terroriste" et pour "mise en danger de la vie d’autrui". Dans la foulée, l’ex-PDG, aujourd’hui âgé de 53 ans a été placé sous contrôle judiciaire. Cette mesure concerne également deux autres ex-responsables du groupe. Il s’agit de Bruno Lafont, PDG de Lafarge de 2007 à 2015, et Christian Herrault, ancien directeur général adjoint chargé de plusieurs pays, dont la Syrie. Ces derniers pourraient également être mis en examen pour financement du terrorisme et mise en danger des salariés syriens. Ce scandale remonte en 2016, un an après la fusion du cimentier français avec le Suisse Holcim.
Selon un rapport du cabinet américain Baker McKenzie, la filiale syrienne (Lafarge Cement Syria, LCS) a versé près de 5,6 millions de dollars (4,7 millions d’euros) à diverses factions armées de juillet 2012 à septembre 2014. Sur cette somme, plus de 500 000 dollars (425 000 euros) ont été octroyés à l’organisation d’Abou Bakr al-Baghdadi, rapporte le Huffington post. D’après une information de France info, le groupe Lafarge est suspecté d’avoir donné de l’argent à des groupes terroristes, dont l’organisation Etat islamique. Ce financement aura servi de fonds pour faire fonctionner en 2013 et 2014 son usine de Jalabiya, dans le nord de la Syrie.
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La filiale syrienne LCS est également reprochée d’avoir négligé la sécurité de ses employés syriens. Ces derniers étaient en effet abandonnés sur place alors que la direction de l’usine était partie de la Syrie à l’été 2012. Après quelques mois, les expatriés étaient évacués par vagues successives. Eric Olsen a "participé pleinement aux discussions concernant la sécurité de l’usine LCS", précise le cabinet Baker McKenzie.
