Abdelhakim Dekhar, "le tireur de Libé" jugé pour tentatives d’assassinat et séquestration, a été condamné vendredi soir à 25 ans de réclusion criminelle.
Abdelhakim Dekhar, "le tireur de Libé" jugé pour tentatives d’assassinat et séquestration en 2013, a été condamné vendredi 24 novembre au soir à 25 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Paris. Une peine assortie d’une période de sûreté des deux-tiers.
Cette condamnation, annoncée après neuf heures de délibéré, est conforme aux réquisitions du parquet qui avait estimé que Abdelhakim Dekhar avait agi par "dépit social" et "rancoeur" envers la société. Durant le procès, il a assuré n’avoir jamais voulu tuer mais seulement "intimider et faire peur". Son avocat, Me Hugo Lévy, a expliqué qu’il étudiait l’éventualité d’un appel. "C’est une peine lourde", a-t-il jugé. En cas d’appel, "nous tenterons de convaincre que la personnalité d’Abdelhakim Dekhar est en voie de transformation".
Jugé depuis une semaine, Abdelhakim Dekhar avait été qualifié d’"ennemi public numéro un" pendant cinq jours de traque, en novembre 2013 à Paris. Abdelhakim Dekhar, un homme de 52 ans qui se présente comme un "intellectuel", s’est plusieurs fois emporté en parlant politique pendant son procès, évoquant aussi bien la colonisation de l’Algérie que la crise de la sidérurgie dans l’est de la France, les banlieues...
Son logeur, Sébastien Lemoine, a été condamné à six mois de prison avec sursis pour lui avoir fourni de l’argent et l’avoir hébergé. Sébastien Lemoine était avec Abdelhakim Dekhar quand ce dernier avait jeté à la poubelle son fusil ; il l’avait dénoncé le 20 novembre 2013.