Une visite sous tensions. Des heurts ont éclaté à Cayenne alors que le président de la République Emmanuel Macron est sur place.
Des affrontements survenus dans la nuit de jeudi à vendredi entre forces de l’ordre et manifestants du collectif Pou Lagwiyann dékolé (Pour que la Guyane décolle) ont terni le premier jour de la visite d’Emmanuel Macron en Guyane.
Les gendarmes mobiles se déployaient dans la ville de 60 000 habitants, notamment aux abords du commissariat, près de la célèbre place des Palmistes, où des jeunes venus de quartiers défavorisés, souvent encagoulés, ont lancé des cocktails Molotov et des projectiles. Des poubelles ont notamment pris feu et la rue était jonchée de bris de verre. Cinq personnes ont été interpellées, a indiqué dans la nuit le procureur Eric Vaillant. Un gendarme mobile et un policier ont été légèrement blessés, selon un premier bilan.
"Ils ont créé eux-mêmes le désordre public, c’est ça la réponse de l’Etat", a dit un enseignant depuis 19 ans en Guyane. "Maintenant on sait à qui on a à faire", a déclaré Davy Rimane, membre du collectif. Macron "n’a aucun respect pour nous". Dès son arrivée, Emmanuel Macron s’est rendu à Maripasoula (sud-ouest, à la frontière fluviale du Surinam), la plus vaste commune de France. Il a averti qu’il n’était pas venu en "Père Noël", ni pour "faire des promesses".
On était tranquillement devant la préfecture quand ... #Guyane #CriseSociale #MacronEnGuyane pic.twitter.com/Qzn4SaPoe7
— H a r i e l(@CallMeHarrye) 27 octobre 2017