Me Sophie Obadia, avocate de la touriste canadienne violée dans les locaux du 36 quai des Orfèvres à Paris, s’est réjouie de cette décision qui redonne la dignité à sa cliente.
La cour d’appel de Paris a donné l’ordre ce jeudi de renvoyer devant la cour d’assises des deux policiers. Ces derniers, âgés de 39 et 48 ans, étaient mis en examen dans l’enquête sur le viol présumé d’une touriste canadienne dans les locaux du 36, quai des Orfèvres à Paris en 2014. Cette décision fait suite à un non-lieu prononcé en juillet 2016 par les juges d’instruction. D’après les avocats de ces fonctionnaires de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), la cour d’appel a demandé qu’ils soient jugés pour "viols en réunion".
Tout s’est passé la nuit du 22 avril 2014. La touriste canadienne, fortement alcoolisée et sous l’emprise de stupéfiants s’est liée aux policiers dans un pub irlandais en face du siège de la police judiciaire parisienne. Après que les fonctionnaires lui ont fait visiter les locaux, la jeune femme âgée de 34 ans était ressortie en larmes quelques heures plus tard. L’un des agents parle d’une relation sexuelle "consentie", l’autre évoque des "attouchements réciproques". Des empreintes génétiques des deux fonctionnaires ont été repérées sur les sous-vêtements de la touriste canadienne en plus d’une troisième empreinte de source inconnue.
"Cette décision redonne sa dignité à ma cliente, traînée dans la boue pendant l’instruction : la justice reconnaît enfin que cette femme étrangère en situation de vulnérabilité a été abusée sexuellement", a déclaré Me Sophie Obadia, avocat de la Canadienne sur le récit d’Europe1.
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