Dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Rennes, le député La République en marche a été entendu à Rennes par la police judiciaire. L’enquête serait en passe d’être bouclée
Le chef de file des députés de La République en marche, proche du président de la République et ex-ministre de la cohésion des Territoires a été entendu jeudi durant près de 7 heures à l’hôtel de police de Rennes.
Selon le quotidien Télégramme, Richard Ferrand a été entendu au sujet des "conditions d’acquisition et de location du local des Mutuelles de Bretagne par sa compagne en 2011". Il a également dû répondre sur "la mission de conseil qui lui a été confiée après son départ des Mutuelles en 2012, quand il a été élu député". Toujours selon Le Télégramme, "aucune infraction pénale n’a été mise au jour", et l’enquête se joue sur la question de savoir si les Mutuelles de Bretagne étaient ou non "investies d’une mission de service public". Une décision judiciaire pourrait intervenir avant la fin du mois de juillet.
Les investigations, confiées à la police judiciaire de Rennes, portent notamment sur une opération immobilière conclue en 2011, à l’époque où il occupait les fonctions de directeur général des Mutuelles de Bretagne. Le procureur de Brest avait évoqué des investigations visant à déterminer si Richard Ferrand s’est rendu coupable "d’atteintes aux biens, de manquements au devoir de probité et aux règles spécifiques du code de la mutualité". En réalité, les infractions qui se rapprocheraient le plus des faits décrits sont l’abus de confiance, la prise illégale d’intérêts et le délit de favoritisme.