Hier soir, environ 200 individus issus de la communauté chinoise ont manifesté devant le commissariat du 19e arrondissement, à Paris. La manifestation a dégénéré.
Pour montrer leur mécontentent après la mort de Shaoyo Liu, tué dimanche soir à l’occasion d’une intervention policière qui aurait mal tourné, des personnes issues de la communauté chinoise ont décidé de se manifester, hier.
Vers 21 heures, 150 à 200 manifestants rassemblés devant le commissariat 19e arrondissement ont commencé à lancer des projectiles sur les agents de police. Selon des informations relayées par Le Parisien, "pour une raison inconnue, la manifestation a dégénéré lorsque des individus ont brisé la vitre d’une voiture de police et jeté un engin incendiaire à l’intérieur."
Paris - Des affrontements toujours en cours dans les rues à proximité du commissariat du 19eme. Véhicule incendié. #mortdeLiuShaoyo pic.twitter.com/Kx7NBm802B
— Remy Buisine (@RemyBuisine) 27 mars 2017
La situation se serait calmée vers 23 heures, trois individus ont été arrêtés tandis que trois policiers ont été légèrement blessés par les jets de projectile rapporte lefigaro.fr.
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Shaoyo Liu âgé de 56 ans, père de 5 enfants, a été tué lorsque la police appelée pour un différend familial, s’est déplacée dans un logement du quartier Curial, dans le 19e arrondissement.
Quand la porte s’est ouverte, Shaoyo Liu avec une arme blanche à la main, aurait agressé un des policiers. Un autre agent aurait alors ouvert le feu sur l’agresseur et l’aurait mortellement blessé.
Cette version des faits est toutefois, contredite par la famille de Shaoyo Liu, selon un des enfants du défunt : "Vers 20 heures, ma petite sœur a entendu frapper à la porte. Elle a regardé le trou de la porte et elle a vu deux hommes et une femme armés, a expliqué l’une des filles de la victime au Parisien. Mon père est arrivé à la porte avec les ciseaux qu’il avait pour s’occuper du poisson qu’il cuisinait. Les coups à la porte sont devenus de plus en plus forts. J’ai crié Calmez-vous, faites moins de bruit, mais rien n’y a fait. Ils ont défoncé la porte, le coup est parti et mon père s’est retrouvé au sol."