Wilfrid Nguesso, neveu du président congolais Denis Sassou-Nguesso a été mis en examen en France pour "blanchiment de détournement de fonds publics". Le dossier des "biens mal acquis" concerne en effet plusieurs dirigeants africains pour des faits commis entre 2000 et 2011.
Une nouvelle information a été révélée au sujet de l’enquête sur les "biens mal acquis" par des dirigeants africains et leurs proches. Wilfrid Nguesso, 50 ans et neveu du président congolais Denis Sassou-Nguesso a été mis en examen en France le 8 mars dernier pour "blanchiment de détournement de fonds publics". Selon Reuters citant une source judiciaire, les faits qui lui sont reprochés ont été commis entre 2000 et 2011. Le quinquagénaire est notamment suspecté pour le financement d’acquisitions immobilières et d’achats de produits de luxe via des circuits complexes alimentés par des fonds publics, précise Le Monde.
Depuis 2010, une enquête a été menée par les juges parisiens concernant le patrimoine du clan familial. En effet, ils sont soupçonnés de détournement de fonds publics grâce auxquels ils ont pu financer leur train de vie en France. Les juges ont surtout pointé du doigt les deux biens immobiliers. Il s’agit d’un appartement opulent de Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine et une villa dans les Yvelines, dont l’identité de Wilfrid Nguesso, propriétaire des lieux serait cachée grâce à un montage complexe passant par des paradis fiscaux. D’après toujours Le Monde, le neveu du président congolais se trouve à la tête de la Société congolaise de transports maritimes (Socotram) et de la Société de gestion des services portuaires. Cette double fonction lui permet alors d’accéder à des millions d’euros de taxes.
Dans le cadre de cette enquête sur les biens mal acquis, la famille d’Ali Bongo, président du Gabon, était également visée par une enquête menée par la justice française. Par ailleurs, Teodorin Obiang, fils aîné du président de Guinée équatoriale et lui-même vice-président du pays, doit être jugé au mois de juin à Paris.