"Marwa n’est pas un animal malade qu’on achève", a lâché la mère d’une fillette lourdement handicapée alors que l’hôpital de la Timone à Marseille a demandé l’arrêt des soins de leur enfant.
Les parents de la jeune Marwa luttent de manière acharnée pour la poursuite des soins de leur fillette. Cette dernière âgée d’un an et demi est touchée par un entérovirus rare qui la condamne à être reliée à des machines toute sa vie pour pouvoir respirer et se nourrir. La petite fille, consciente, devra rester dans son lit pour le restant de ses jours avec des lésions irréversibles, un déficit moteur majeur ou encore une atteinte neurologique définitive. Aujourd’hui, l’hôpital de la Timone, à Marseille, a demandé l’arrêt des soins, une requête refusée par les parents de la patiente.
Le Conseil d’État examine le cas de Marwa ce jeudi 2 mars. Anissa, la mère de la fillette espère obtenir gain de cause. "On va se battre jusqu’au bout. S’il faut aller devant la Cour européenne des droits de l’Homme, on ira", a-t-elle précisé sur France Info. Début février, le tribunal a donné gain de cause aux parents de la fillette à la suite de l’intention des médecins de débrancher l’appareil respiratoire de l’enfant en novembre. Mais aujourd’hui, l’hôpital interpelle le Conseil d’Etat face à l’"obstination déraisonnable des parents".
Mohamed, le père de Marwa insiste sur le fait que sa fille a le droit de vivre et qu’elle mérite une chance. "Elle réagit au son de ma voix et de celle de son père", souligne Anissa ajoutant que "Marwa n’est pas un animal malade qu’on va achever." Les parents de la fillette veillent sur elle chaque jour malgré les moments difficiles. "Il m’est arrivé de craquer, mais je me suis ressaisie. Parce qu’elle, elle se bat, elle s’accroche", a confié sa mère. Depuis septembre, les médecins leur disent que leur fille va partir d’une seconde à l’autre, mais elle est toujours en vie. "Si ça se trouve, dans quelques années, la science avancera. On ne perd pas espoir, on y croit", a conclu la mère de famille.