Le salarié de 44 ans, marié et père de famille, est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi à l’hôpital Mignot au Chesnay, près de Versailles, après y avoir été transporté.
La CFDT déplore un gâchis humain. Convoqué pour un entretien disciplinaire avec la direction du site, un salarié du Technocentre de Renault à Guyancourt dans les Yvelines a perdu la vie. D’après les syndicats de la direction, l’homme âgé de 44 ans, marié et père de famille, est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi à l’hôpital Mignot au Chesnay, près de Versailles. Il y a été conduit après avoir souffert d’un malaise au cours de l’entrevue. Le salarié non syndiqué était accompagné d’un délégué.
L’entretien devait traiter d’une éventuelle sanction disciplinaire dont le motif n’a pas été dévoilé dans l’immédiat. Selon la CFDT, la répression pouvait aller jusqu’au licenciement. L’"entretien préalable n’avait pas pu être mené à son terme compte tenu de l’émotion et de l’anxiété ressenties, entraînant un malaise de notre collègue et provoquant son évacuation aux urgences", a précisé le syndicat dans un communiqué relayé par Le Figaro. Le salarié vivait extrêmement mal cette période et considérait d’ailleurs cette procédure comme totalement infondée, a poursuivi la Confédération française démocratique du travail (CFDT). Cette dernière a assuré que cet immense gâchis humain sera bientôt éclairé et l’entreprise devra assumer ses responsabilités.
Une porte-parole de Renault a de son côté exprimé sa profonde tristesse en apprenant la mort de ce salarié. Elle a affirmé que la direction "s’associe à la peine de sa famille, de ses collègues et de ses proches". L’entreprise a par ailleurs proposé "son aide à la famille" et "un soutien psychologique à son équipe", a-t-elle ajouté. Enfin, des élus ont exigé de la direction la tenue d’un CHSCT extraordinaire ce vendredi, a indiqué un représentant Sud du Technocentre.
Voir notre dossier sur l’entretien d’embauche