Depuis plus d’une semaine, les policiers de France ont fait de nombreuses manifestations dans différentes villes. Ils sont descendus dans la rue pour exprimer leur solidarité avec leurs collègues agressés le 8 octobre dernier en région parisienne et déplorer leurs conditions de travail. Dans la nuit du samedi, ils ont continué leur manifestation à Nancy et à Strasbourg.
Dans la nuit du samedi 22 octobre, les polices de Nancy et de Strasbourg ont continué de manifester dans leurs villes. Selon les chiffres relayés par le site d’Europe1, 150 agents de la police nationale et municipale ont été recensés sur les rues de ces villes. Ils n’ont pas porté leur uniforme durant la manifestation mais un cortège de voitures de service les a accompagnés, gyrophares allumés.
Selon les témoignages des agents des forces de l’ordre qui ont manifesté à Strasbourg, les policiers sont à bout. "On en a marre, comme tous nos collègues de France et de Navarre", a confié un fonctionnaire qui n’a pas voulu s’identifier. "Les voitures en mauvais état, la veste ignifugée qui ne l’est plus après trois lavages, le bon gilet pare-balles qu’on se paye soi-même parce que celui de l’administration n’est pas très efficace et surtout l’exaspération de voir avec quelle mansuétude nos ’clients’ ressortent du tribunal après qu’on les y a conduits", a-t-il poursuivi. Les policiers de Nancy ont été une bonne centaine à manifester devant le commissariat central de cette ville. Les fonctionnaires qui ont manifesté à Nancy ont réclamé la démission du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Ils ont été soutenus par de nombreux civils dans leur manifestation. Apparemment, les policiers n’ont pas été calmés par la lettre envoyée par Bernard Cazeneuve en réponse aux réclamations des agents des forces de l’ordre.
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