Rodolphe Schwartz, l’un des porte-paroles de policiers qui manifestent ne serait pas un policier. Il aurait déjà quitté la police et travaille chez Carrefour, selon le journal Le Point.
Alors que la grève des policiers battait son plein dans les rues de Paris, Rodolphe Schwartz s’est montré à visage découvert face aux caméras pour dénoncer la situation, les violences dont sont victimes les policiers. Face à un commissaire qui semblait être l’intermédiaire entre les policiers et les autorités, il s’est présenté sans hésitation, donnant son nom et ses coordonnées. Par la suite, auto-proclamé porte-parole des policiers en colère, il a même fait partie de la délégation qui a rencontré le cabinet du ministère de l’Intérieur. Selon un policier cité par le Point, jeudi dernier, il a "joué au jusqu’au-boutiste alors qu’il ne risque rien".
Ancien adjoint de sécurité (ADS) au commissariat du 19e arrondissement de Paris, Rodolphe Schwartz est employé chez Carrefour actuellement et ne fait plus partie de la police. Mais ce qui indigne surtout dans cette affaire c’est que l’homme âgé de 30 ans est proche de l’extrême droite. Selon toujours le Point, il a fondé en 2013 l’Association de défense des forces de l’ordre dont les adhérents sont également proches du Front national et du Rassemblement Bleu Marine. Il figurait également sur la liste de Wallerand de Saint-Just lors des dernières élections municipales à Paris. Un brigadier d’origine maghrébine déplore "Les collègues ne sont pas d’extrême droite. C’est une aberration que Schwartz s’autoproclame porte-parole".
Contacté par Franceinfo, Rodolphe Schwartz a reconnu qu’il n’est pas policier. "Je ne suis pas à l’origine de ce mouvement et je ne suis pas porte-parole", a-t-il lancé. Interrogé sur son appartenance au FN, et notamment sa présence dans la liste FN lors des élections municipales, il a rétorqué "C’est une erreur, ce n’est pas possible. Je vais regarder...". Mais sur une page facebook qui porte son nom, un post publié le 18 octobre, a lancé un appel à Marine Le Pen : "Il faut que Marine Le Pen se rende immédiatement sur place à Évry (...) parce que ya le directeur de la police sur place", rapporte France Info. Cette publication est depuis inaccessible sur facebook.