Deux adolescentes niçoises en contact avec le djihadiste Rachid Kassim placées en détention provisoire. Ces lycéennes de 17 et 19 ans ont été arrêtées mi-septembre.
Deux jeunes Niçoises radicalisées de 17 et 19 ans ont été interpellées récemment par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et placées en détention provisoire, soupçonnées d’avoir voulu commettre une action djihadiste, a annoncé dimanche une source judiciaire, confirmant une information du Parisien.
L’arrestation des deux jeunes femmes, âgées de 17 et 19 ans, se base sur une enquête ouverte le 9 septembre par la section antiterroriste du parquet de Paris. Celle-ci a notamment permis d’établir que les deux adolescentes étaient en contact avec le djihadiste français Rachid Kassim, membre du groupe terroriste Etat islamique se trouvant en Irak ou en Syrie, qui appelle à l’organisation d’attentats en France via la messagerie cryptée Telegram. D’après une source proche de l’enquête citée par l’AFP, les deux islamistes niçoises ont reconnu à la DGSI avoir envisagé une "action violente", à l’instigation de Rachid Kassim, avant d’y renoncer. En outre, aucune arme n’a été retrouvée par les enquêteurs à leur domicile de Nice.
La mineure était inconnue des services de renseignement. En revanche, la lycéenne de 19 ans a été mise en examen en novembre dans le cadre du démantèlement de la filière djihadiste niçoise. D’après Le Parisien, elle était sur le point de partir en territoire irako-syrien. Mise en examen le 21 novembre 2014, elle était depuis sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer. Cette mesure a été révoquée dans le cadre de la nouvelle enquête, entraînant son placement en détention provisoire. Elle doit être convoquée par un magistrat antiterroriste en vue d’une nouvelle mise en examen dans le cadre du dossier sur le projet d’attentat, a indiqué à l’AFP une source judiciaire.
Cette double interpellation s’inscrit dans une série d’arrestations de jeunes individus projetant de réaliser des attentats en France. Mercredi 21 septembre, notamment, le parquet de Paris avait fait savoir que deux hommes soupçonnés de liens avec Rachid Kassim avaient été mis en examen et écroués. Quelques jours plus tôt, le 16 septembre, un jeune homme de 20 ans qui souhaitait "mourir en martyr" avait été arrêté à Besançon.
A LIRE AUSSI :
Voir notre dossier menace terroriste