Un détenu présentant des troubles psychiatriques a agressé à coups de fourchette un psychiatre, après avoir entendu "la voix d’Allah". Les faits se sont déroulés dans la prison de Gradignan (Gironde).
Dans la prison de Gradignan, en Gironde, un détenu a déclaré avoir entendu "la voix d’Allah". Il a ainsi agressé le psychiatre qui l’examinait en s’aidant d’une fourchette, le mercredi 14 septembre. D’après Emmanuel Giraud, responsable régional du syndicat FO pénitentiaire pour la Nouvelle Aquitaine, le détenu a également "fracassé du mobilier sur la tête" du médecin. "Une surveillante a réussi à protéger le médecin, mais elle aussi a pris des coups" et "un officier est parvenu à maîtriser l’agresseur, mais a reçu un coup de tête", a ajouté le syndicaliste, rapporté par le Figaro.
Les deux surveillants blessés ont l’intention de porter plainte afin que des détenus de ce genre soient orientés vers des structures qui leur sont plus adéquates. En effet, le détenu qui était connu pour ses troubles psychiatriques était placé dans une unité "classique", dans la prison de Gradignan. "Il y a une unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) pour les détenus souffrant de troubles psychiatriques qui vient d’ouvrir à l’hôpital de Cadillac (Gironde), sa place était là-bas !", estime M. Giraud. Pour sa part, le psychiatre qui a été touché n’a pas encore mentionné de plainte et est actuellement entre les mains des services hospitaliers.
Outre ce problème de placement des détenus, l’incident a également relancé la polémique sur l’influence islamiste au sein des centres de détention. Le détenu aurait déjà perdu ses privilèges au sein de la prison, car il aurait fait préalablement l’apologie du terrorisme. Auparavant, le prisonnier bénéficiait d’un régime de semi-liberté. Cela lui permettait de sortir de prison plusieurs jours par semaine, ne rentrant en cellule que pour la nuit. De ce que nous savons sur son identité, l’agresseur est âgé de 30 ans et est originaire d’Afrique de l’Ouest. Il a été condamné en 2014 à sept ans de prison pour une prise d’otages dans un train en gare de Bordeaux, en juillet 2011.
Source : Le Figaro
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