Une fresque peinte dans le cadre d’un festival fait polémique à Grenoble. L’artiste a mis en scène les forces de l’ordre en train de frapper Marianne, au le sol, avec un drapeau.
La police nationale est remontée contre une œuvre de street-art. Une fresque de six mètres de long sur trois a été réalisée par un artiste dans le cadre d’un festival à Grenoble, raconte le site metronews.fr. Elle met en scène deux policiers, l’un menaçant Marianne d’une matraque, l’autre portant un bouclier sur lequel est inscrit "49.3". Marianne porte drapeau français à la main. Et à côté, une inscription : "L’Etat matraquant la liberté".
La fresque a scandalisé les policiers de Grenoble qui l’ont découverte par hasard, lors d’une patrouille, vendredi matin. "C’est honteux, la République nous la défendons, nous ne lui tapons pas dessus", a expliqué Yannick Biancheri, membre du syndicat SGP Police à Grenoble, à France 3 Alpes.
"C’est le but de l’art"
Jérôme Catz, l’organisateur du festival, estime de son côté que l’artiste a voulu stigmatiser l’Etat et pas la police à travers cette oeuvre artistique qu’il décrit comme une allégorie à l’Etat actuel et à l’emploi du 49-3 pour faire passer la loi Travail. "Si une œuvre d’art fait réagir, c’est bien. C’est aussi le but de l’art", défend-il dans les colonnes du Dauphiné Libéré.
Sur Twitter, Jean-Pierre Barbier, le président LR du conseil départemental de l’Isère, et le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve demandent à Eric Piolle au maire EELV de Grenoble, d’effacer cette fresque.
Lundi par courrier, la préfecture demandera à la Ville de #Grenoble le retrait de cette oeuvre... Via @LeDL_Grenoble pic.twitter.com/SXpMqXRIs1
— Stéphane Echinard (@Steph_Echinard) 25 juin 2016