Angers : un couple jugé pour infanticide et recel du cadavre

Scène d’infanticide dans le Maine-et-Loire
La cour d’assises du Maine-et-Loire à Angers doit trancher sur la sentence réservée à un père et une mère de famille, tous deux dans la trentaine. Le couple est en effet accusé d’ infanticide  et de recel du cadavre du bébé. La mère, âgée de 30 ans, aurait noyé son bébé dont elle venait d’accoucher. L’homme de son côté, 33 ans, avait volontairement caché dans un bidon d’aliments pour chiens le cadavre de l’enfant . Le verdict de cette affaire d’infanticide est attendu pour ce vendredi 10 juin.

Elle noie volontairement son enfant qui vient de naître
Tout a commencé au cours de l’été 2007 quand la femme a accouché dans sa baignoire. À l’époque, elle était déjà maman d’une petite fille. Par crainte des violences que son mari lui faisait subir, l’accusée explique aux enquêteurs avoir maintenu sous l’eau le bébé à qui elle venait de donner vie. D’après les médias locaux, la mère de famille aurait été déjà sujette à trois dénis sur ses quatre grossesses. La femme aurait alors caché le corps enveloppé d’une couverture, à l’intérieur d’une boîte à chaussures. La boîte avait été entreposée dans le grenier de sa maison, à Chaudron-en-Mauges, en Maine-et-Loire.

Accord tacite du couple pour cacher le corps du nourrisson
D’après l’audition du père auprès des membres des forces de l’ordre, c’est en septembre 2012 qu’il a découvert le corps du bébé dans la boîte à chaussures. Quand sa compagne lui a avoué qu’elle avait accouché, il n’est pas allé la dénoncer aux autorités. L’homme, décrit comme un toxicomane et un être violent, aurait aidé la femme à placer le corps de l’enfant, une petite fille, dans un bidon d’aliments pour chiens. Ce bidon a d’ailleurs été emporté par le couple durant leurs deux déménagements.

Recel du cadavre pour chantage
La femme a spécifié devant les enquêteurs que son compagnon gardait la boîte contenant le corps de l’enfant pour lui faire du chantage. Il la menaçait alors de la dénoncer si elle le quittait, ce qui arriva finalement en avril 2012. La boîte n’a pas été retrouvée lors des perquisitions menées en 2012. Au mois de mai 2014, le père s’était présenté à la gendarmerie, à Montrevault, en déclarant avoir découvert le bidon contenant les restes de l’enfant quand il rangeait son garage.

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