Voiture de police incendiée : "On va se les faire les poulets rôtis". Des témoins racontent

LINFO.RE – créé le 20.05.2016 à 20h07 – mis à jour le 17.11.2021 à 15h42 - La rédaction

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Des manifestants anti-police ont mis le feu à une voiture de police, mercredi midi, près de la place de la République à Paris. La scène était surréaliste selon des témoins. La vidéo postée sur Youtube montre également une violence inouïe.

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Une voiture de police a été attaquée et incendiée, mercredi 18 mai à Paris, par un groupe de manifestants, en marge d’un mouvement policier contre "la haine anti-flics". Quelque 300 contre-manifestants qui criaient "Flics, porcs, assassins" ou "tout le monde déteste la police" avaient été repoussés avec des gaz lacrymogènes de la place.

Cent à 150 contre-manifestants se trouvaient sur le quai de Valmy quand ils ont croisé une voiture de police, a précisé à l’AFP la préfecture de police. Une quinzaine d’entre eux se sont alors mis à taper avec des barres de fer sur le véhicule, ont fait sortir de force les deux fonctionnaires qui étaient à l’intérieur, avant de jeter un cocktail molotov par la lunette arrière brisée, selon la même source. L’un des policiers a su garder son sang-froid malgré les coups qu’il a essuyé.

Scène violente et propos absurdes
Sur les réseaux sociaux, les témoins s’empressent de partager la scène très violente. Les médias, ont également approché les habitants du quartier qui ont dénoncé une violence gratuite contre les forces de l’ordre. "On y va, on va se les faire les poulets rôtis", rapporte une commerçante qui s’est empressée à se barricader. "Les casseurs sont d’abord passés à l’agence, ils ont pris des plots, ont enfoncé les vitrines et ont dépecé toutes les barres de fer de la vitrine", explique une autre commerçante à France 2. Selon Amina, témoin de la scène, "les jeunes étaient en colère, ils ont vu cette voiture, c’était comme agiter un chiffon rouge devant un taureau". "On a eu peur", a raconté pour sa part une gérante de magasin. "Pour moi ce n’étaient pas des manifestants (…) ce n’étaient pas des gens en civil", a rapporté le témoin.

Au moins quatre personnes ont été interpellées. Le Premier ministre Manuel Valls souhaite des sanctions "implacables" contre ceux qui "veulent se payer un flic".