Deux adolescents ont été mis en examen pour violences volontaires avec préméditation et avec des circonstances aggravantes. Le 23 avril dernier, à Bordeaux, ils se sont lancé le défi d’agresser un homme dans la rue et en prime ils se filment au moment des faits avec l’application Periscope. Leur objectif était d’avoir plus de followers sur les réseaux sociaux.
Les deux jeunes de 15 et de 16 ans ont agressé un jeune homme dans un quartier animé de la métropole bordelaise par jeu. En agressant violemment le jeune homme, ils se sont filmés avec l’application vidéo de Twitter, Périscope. Le but de leur défi était d’avoir plus de followers. Ils ont récolté en retour des amas de problèmes.
Les internautes n’ont pas mis beaucoup de temps à retracer les adolescents. Un site d’extrême droite a réussi à connaître l’identité des jeunes et il a publié leurs coordonnées sur internet. Sur les réseaux sociaux, l’acte des jeunes hommes a été largement critiqué par les internautes. Terrifiés, les adolescents se sont présentés auprès de la police de leur plein gré.
L’adolescent de quinze ans a publié une vidéo dans laquelle il présente ses excuses auprès de celui qu’ils ont agressé. Il a demandé aux internautes, notamment au site d’extrême droite, d’arrêter de harceler sa famille. La mère de Jonathan, l’un des agresseurs, a elle aussi présenté ses plates excuses auprès de la victime dans une vidéo publiée sur la Toile. "Je suis horrifiée par ce qu’il a fait. Je ne comprends pas. Je n’ai pas élevé mon fils comme cela. (...) Je tiens à m’excuser auprès de la victime, mais qu’elle soit sûre que je suis choquée et que je m’excuse. En tous les cas, Jonathan est en garde à vue et il s’est dénoncé", a-t-elle annoncé dans l’enregistrement.
Après ce crime qu’ils ont commis, ces jeunes pourraient écoper d’une peine de prison de 5 ans et 75.000 euros d’amende. Cette sentence pourrait être réduite de moitié si l’excuse de minorité est retenue selon le site lci.tf1.fr.
L’un des jeunes agresseurs était connu par les services de police. Ce dernier a été placé dans une maison d’accueil et il est soumis à des contrôles judiciaires. En ce qui concerne son ami, il a retrouvé sa liberté, mais il sera lui aussi régulièrement contrôlé par les services de protection de l’enfance.
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