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Hubert P., un gérant de sociétés de pompes funèbres à Paris, a été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris pour "abus de biens sociaux" et "blanchiment d’argent". L’homme accumule les plaintes des clients mécontents depuis plusieurs années.
Les plaintes contre ce croque-mort arnaqueur
Il y a maintenant trois décennies qu’Hubert P., 57 ans, fait marcher sa société de pompes funèbres, dans l’Ouest Parisien. Cependant, l’homme est actuellement au cœur des plaintes de nombreux clients insatisfaits des services de son entreprise. L’association française d’information funéraire (Afif) déconseille d’ailleurs aux particuliers de traiter avec "les" sociétés de cet homme dont les griefs ne se comptent plus.
Tel est le cas pour une paroisse de Versailles qui accuse l’entreprise de pompes funèbres d’Hubert P. de ne pas lui avoir reversé l’offrande de la cérémonie religieuse. Toutefois, la somme avait été préalablement avancée par le défunt "dans le cadre d’une convention d’obsèques", comme l’a fait savoir le trésorier de la paroisse dans un courrier daté de 2012.
Cet exemple est infime parmi les autres arnaques perpétrées par la société. Non-respect des règles d’information, doubles facturations de la même prestation, "pression" sur les héritiers sont tout autant de raisons qui exaspèrent les clients à l’endroit d’Hubert P. Une autre famille s’est plainte d’avoir été facturée de prestations que l’entreprise de pompes funèbres n’avait pas honorées.
Plusieurs entreprises pour continuer son œuvre
Ces nombreuses plaintes sont parvenues aux oreilles de la Justice française qui n’a pas manqué de le convoquer à plusieurs reprises. Il s’en est également ensuivi des décisions de justice comme la fermeture de quelques-unes des entreprises d’Hubert P.. Cependant, l’homme réussit toujours à esquiver le tribunal et ne cesse de faire des victimes. Le croque-mort est actuellement au cœur d’investigations "poussées" des autorités judiciaires.
Les poursuites judiciaires contre Hubert P.
L’affaire a commencé en 2000 quand la concurrence dans le secteur des pompes funèbres devient forte. La cour d’appel de Paris condamne l’ancienne société du croque-mort, "Les pompes funèbres Rive Gauche", à 20.000 euros d’amende pour escroquerie. Quelques mois plus tard, après une quinzaine de plaintes à la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), Hubert P. écope de nouveau de 4 mois de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende. Les juges lui avaient reproché alors d’avoir facturé en double la même prestation. À certains moments, il faisait même signer des prestations fictives. Cependant, dans sa défense, Hubert P. a bien précisé que son entreprise de pompes funèbres "n’a jamais forcé les gens à signer des devis. D’ailleurs, les clients se plaignent toujours après les obsèques. Jamais avant, bizarre, non ?"
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