En janvier 2015, la police de Molenbeek avait déjà appris la radicalisation des deux frères Abdeslam qui voulaient se rendre en Syrie pour combattre au nom de l’Etat islamique. Une enquête avait démarré mais considérés à l’époque comme des personnes "non menaçantes", les deux frères n’ont pas été inquiétés. Le 29 juin, l’affaire a été classée sans suite par le parquet fédéral.
L’enquête menée en Belgique en marge des attentats de Paris revient sur une affaire qui date de janvier 2015. Période à laquelle Salah Abdeslam et son frère Brahim ont été fichés pour leur radicalisation. La police belge avait en effet appris qu’ils envisageaient de partir en Syrie pour rejoindre Daesh, rapporte la RTBF. L’enquête débute le 30 janvier après la rédaction d’un procès-verbal par la police locale.
Un signalement national et international est alors lancé et Salah Abdeslam est auditionné par les services de police belges le 28 février 2015. Il admet connaître Abdelhamid Abaaoud mais réfute toute tentation de vouloir rejoindre les rangs de l’Etat islamique. Le nom de Salah Abdeslam a été ajouté à un fichier répertoriant les personnes susceptibles de s’être rendues en Syrie. Mais l’enquête sera ensuite classée sans suite le 29 juin 2015. Comme le révèle RTBF, les frères Abdeslam n’étaient pas considérés à l’époque comme des personnes menaçantes. Aucune perquisition ni écoute téléphonique n’a été menée.
Le 9 septembre, Salah Abdeslam a récupéré deux complices impliqués dans les attentats de Paris. Il s’est d’abord rendu en Grèce avec Ahmed Dhamani, l’homme suspecté d’avoir effectué les repérages pour les attentats du 13 novembre à Paris. Il est depuis introuvable.
Pourquoi l’enquête a été classée sans suite ? La question sera débattue à huis clos cette semaine au parlement fédéral, indique le quotidien belge.