Le tribunal correctionnel de Saint-Etienne a été plus clément que le parquet envers cet octogénaire.
L’homme n’a été condamné par le tribunal qu’à un an de prison avec sursis. Le verdict a été rendu le mardi 27 octobre. Le coupable se nomme Jean Mercier. La justice l’a inculpé pour non assistance à personne en danger. L’homme, un octogénaire, est accusé d’avoir aidé sa femme, malade et dépressive, à mourir en 2011.
Le tribunal ne s’est pas plié aux réquisitions du parquet. Ce dernier a demandé une peine minimum de trois ans de prison avec sursis.
Le défenseur de Jean Mercier accuse une "décision aberrante". L’avocat a indiqué que son client portera le verdict en appel. "Le tribunal a créé artificiellement le délit de suicide assisté, qui n’existe par, sous l’appellation de non assistance à personne en danger", a détaillé Me Mickaël Boulay.
Jean Mercier, âgé de 87 ans, avait indiqué avant l’audience en septembre dernier qu’il n’avait "pas de regrets" et qu’il souhaitait même être condamné. Il avait également réclamé une loi digne de ce nom sur la fin de vie.
Le 10 novembre 2011, il accepta d’aider sa femme Josanne, 83 ans, à décapsuler une quantité mortelle de médicaments. Il lui a apporté un verre d’eau pour qu’elle les avale, puis avait attendu qu’elle décède pour alerter un médecin. Son épouse souffrait d’arthrose qui lui infligeait des douleurs chroniques depuis trois ans et était dépressive depuis 30 ans, ayant fait plusieurs tentatives de suicide.