Un ex-prêtre qui avait fait des attouchements à un jeune garçon de 12 ans, en 1963, devenu pédophile une fois adulte, a été poursuivi par ce dernier en justice pour avoir déclenché ses pulsions pédophiles.
Une condamnation thérapeutique. C’est ainsi qu’on peut qualifier le résultat d’un procès qui a mis en cause un prêtre à la retraite, accusé par un homme d’avoir déclenché ses pulsions pédophiles à l’âge adulte. Saisi par le pédophile, actuellement âgé de 64 ans, qui a porté l’affaire en justice, le tribunal de Nantua (Ain) a condamné l’ex-aumônier de 82 ans et lui a demandé de verser un euro symbolique de dommages et intérêts.
Selon les explications du plaignant, le prêtre l’avait agressé sexuellement en 1963, alors qu’il avait seulement 12 ans. L’histoire s’est déroulée dans un lycée privé où officiait le prêtre. Ce dernier aurait eu des gestes déplacés, notamment des attouchements qui l’ont entrainé dans un comportement indigne une fois adulte et vit "ses pulsions pédophiles comme une maladie". Lors du procès, l’accusé aurait reconnu les faits reprochés. "Je les regrette amèrement", avait déclaré l’ex-prêtre.
Le plaignant en question a déjà été condamné par la justice pour des attouchements sur une mineure. Et depuis, il suit une thérapie. Ainsi, pour l’avocat du pédophile, Me Emmanuel Ludu, ce procès va permettre à son client d’" accélérer sa guérison, car sa thérapie dure depuis de nombreuses années et il a un besoin impératif de voir son agresseur être condamné par la justice", a-t-il indiqué.
Cette affaire ne semble pas en effet encore close, malgré la condamnation de l’ex-prêtre. "Dans les prochains jours, je vais poursuive le Saint-Siège et celui qui a installé le prêtre, qui l’a mis à l’abri dans les années 80. Lors qu’il était montré du doigt par ses victimes, c’est au Saint-Siège de régler l’indemnisation, ce qui aurait dû être proposé depuis de nombreuses années, et ça n’a jamais été le cas", indique l’avocat du pédophile.