Dans une lettre adressée au président de la République, Julian Assange a demandé l’asile à la France. L’Elysée a fait part de son refus par un communiqué.
Le fondateur de WikiLeaks a adressé une lettre ouverte au président de la République. "Seule la France se trouve aujourd’hui en mesure de m’offrir la protection nécessaire contre les persécutions politiques", écrit-il. L’Élysée a immédiatement fait part de son refus. "La France ne peut pas donner suite à sa demande", indique le communiqué. La présidence de la République précise que "la situation de M. Assange ne présente pas de danger immédiat. Il fait en outre l’objet d’un mandat d’arrêt européen".
Recherché par la justice américaine pour ses révélations sur la guerre en Irak, et par la justice suédoise, pour des accusations de viol, il assure que "(sa) vie est aujourd’hui en danger". "Je suis un journaliste poursuivi et menacé de mort par les autorités états-uniennes du fait de mes activités professionnelles", écrit-il dans la lettre ouverte publiée aujourd’hui par le journal Le Monde.
Faisant référence aux documents publiés par Libération et Mediapart concernant des écoutes menées par les États-Unis à l’encontre de présidents, ministres et parlementaires français entre 2006 et 2012, Julien Assange estime que la France devrait l’aider.
Le fondateur de WikiLeaks a également évoqué "l’appel inattendu du gouvernement français, par la voie de la ministre de la Justice et garde des Sceaux Christiane Taubira" à son accueil en France. La ministre de la Justice Christiane Taubira avait déclaré le 26 juin qu’elle ne verrait "rien de choquant" dans une éventuelle décision de la France d’accueillir Julian Assange.