La peine maximale a été requise contre François-Marie Banier jugé pour abus de faiblesse dans l’affaire Bettencourt. La relaxe a été demandée pour Eric Woerth.
Dressant un portrait "féroce, terrible, violent" de François-Marie Banier, le procureur, Gérard Aldigé, estime qu’il est le "chef de meute" et le taxe de "gouru" avide et pervers . Le procureur a requis contre lui la peine maximale : trois ans de prison ferme et 375.000 euros d’amende ainsi que la confiscation des biens saisis (trois assurances-vie et un ensemble immobilier).
"En isolant le plus faible des siens pour le dépouiller", cet homme que Liliane Bettencourt a "couvert d’or " a une "capacité de manipulation hors du commun ", affirme le procureur. Il a alors lancé que le photographe avait fait de son amie, la vieille dame, "sa chose".
Outre ces abus de faiblesse, le procureur a également invoqué "l’immense préjudice moral et personnel" au détriment de cette riche femme d’affaires.
Les autres cibles des réquisitions
Patrice de Maistre qui " devait être le protecteur mais a rejoint la meute" en empochant 8 millions d’euros en 2008, rapporte le Figaro. Le procureur estime qu’il est également coupable d’abus de faiblesse. Trois ans d’emprisonnement dont 18 mois avec sursis, 375 000 € d’amende et la confiscation de l’immeuble saisi ont été requis contre cet ex-gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt.
Martin d’Orgeval, le compagnon de François-Marie Banier, n’était que l’"ombre" de ce dernier, annonce le procureur. Il aurait profité des vacances sur l’île d’Arros et des cadeau tableaux et libéralités de la milliardaire. Ne pouvant " ignorer ni son âge ni sa vulnérabilité", le procureur a alors requis contre lui 3 ans d’emprisonnement, dont 18 mois avec sursis, et 375 000 € d’amende.
Le cas de l’ex-ministre, Eric Woerth
La relaxe a été demandée par le procureur pour Eric Woerth qui a " fait basculer ce dossier en une affaire d’État". Ce qui a réjoui son avocat qui a déclaré qu’ "Il était temps qu’on s’aperçoive que cette affaire n’existait pas ! ". A noter que jusqu’ici, le tribunal n’a pas pu prouver qu’il a reçu "50 000 € des mains de Patrice de Maistre, pour la campagne de Nicolas Sarkozy".
La semaine prochaine, la défense prendra la parole.