Ahmed, 8 ans, entendu par la police pour "apologie d’acte de terrorisme"

LINFO.RE – créé le 29.01.2015 à 09h54 – mis à jour le 17.11.2021 à 15h41 - La rédaction

	Tweet

Parce qu’il aurait formulé des propos radicaux de solidarité envers les terroristes, Ahmed, un enfant de 8 ans a été convoqué au commissariat à Nice mercredi.

A lire également

Nice : ceux qui vivaient avec 159 chats et 7 chiens dans 80 m2, risquent 18 mois de prison avec sursis

Nice : un homme décède après avoir reçu une bouteille de gaz sur la tête

Malgré son très jeune âge, Ahmed, 8 ans, a été entendu pour "apologie d’acte de terrorisme". Au cours d’une audition libre ce mercredi au commissariat de Nice (Alpes-Maritimes), Ahmed, 8 ans, a été entendu par la police, rapporte 20 Minutes confirmant une information du Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF). D’après Nice Matin, il aurait déclaré : "Je ne suis pas Charlie, je suis avec les terroristes."

Le jour suivant l’attentat contre Charlie Hebdo, le 8 janvier, le garçon, en classe de CE2 est interrogé par son instituteur, qui lui demande s’il "est Charlie", détaille le CCIF. De confession musulmane, il conteste les caricatures de Mahomet et, l’organisation explique qu’il aurait "répondu naïvement" être "du côté des terroristes". Le directeur départemental de la sécurité publique, Marcel Authier a ajouté que l’enfant ne voulait pas non plus observer une minute de silence ni participer à une ronde de solidarité dans son école primaire.

Compte tenu du contexte actuel, le directeur de l’école avait décidé de prévenir la police sur ce qui s’était passé, rapporte le commissaire Authier, en soulignant qu’il ne s’agissait nullement d’une plainte. La police a donc convoqué l’enfant et son père afin de tenter de comprendre les raisons pour lesquelles un garçon de 8 ans pouvait être amené à tenir des propos aussi radicaux.

L’audition de l’enfant a duré trente minutes, puis Ahmed a joué avec des jouets pendant que son père, civilement responsable, a été entendu. "Visiblement, l’enfant ne comprend pas ce qu’il a dit. On ne sait pas où il est allé chercher ses propos", a confié le directeur départemental de la sécurité publique. Depuis le compte Twitter @IbnSalah, l’avocat de l’enfant et des ses parents, Me Sefen Guez Guez, a exprimé sa colère dans la soirée.