Ce lundi, un couple a été condamné devant le tribunal correctionnel de Meaux (Seine-et-Marne) à deux ans de prisons dont dix mois ferme pour maltraitance à l’égard de leurs enfants.
Démarrée au mois de mai, l’investigation sur ce couple a été faite suite à plusieurs signalements. Elle a d’ailleurs révélé qu’entre les mois de janvier et mai 2014, le couple qui avait juste bénéficié d’un droit de garde avait fait subir à leurs enfants alors âgés de 3 ans et 4 ans et demi, des punitions humiliantes. Ils subissaient des « sévices d’un autre temps » tels que les fessées, rester à genoux sur un manche à balai, les bras tendus vers l’avant, des douches chaudes puis très froides.
Pour ne pas avoir été propre, l’un des enfants avait été puni en étant obligé de manger ses excréments. « J’étais enceinte, je ne pouvais pas bouger. J’ai demandé à Monsieur de le punir car il avait fait sur lui », a avoué la mère, en sanglots. Elle se souvient avoir vu l’enfant « arrivé avec du caca autour de la bouche ». « On a été dépassés, on avait du mal à les canaliser », a pour sa part ajouté le père souffrant d’un « retard mental moyen » et qui a également subi des maltraitances durant son enfance.
Selon l’avocate du Conseil Général de Seine-et-Marne, administrateur ad hoc des enfants, « il y a la violence physique mais aussi la violence morale. On a l’impression que leurs moindres faits et gestes étaient soumis à punition. Ce genre de maltraitance remonte à un autre temps, lointain ». Les enfants ont d’ailleurs confirmé leurs mauvais traitements. Au cours des interrogations, ils ont confié, « papa m’a mis une tarte » ou encore « moi manger caca », des propos rapportés par Paris Match.
Outre les deux années de prisons dont dix mois ferme pour motif de maltraitance, ces parents ont également écopé d’une obligation de soin et d’une interdiction de voir les deux petits garçons concernés. Cette interdiction est valable pendant trois années consécutives sauf décision contraire d’un juge des enfants.
Les parents ont huit enfants, et tous ont été placés par les services sociaux depuis l’enquête qui a été faite sur le couple. Reconnaissant leur comportement "inadapté", ce couple qui dit aimer ses enfants espère un jour pouvoir récupérer la garde de ces derniers ou « au moins un droit de visite régulier pour se retrouver progressivement ».