Un nouvel établissement scolaire de Corbeil-Essonnes a été incendié ce lundi par une voiture-bélier en flammes. Il s’agit du troisième incendie de ce genre en deux semaines.
"Une voiture bélier en flammes a été projetée dans la nuit de dimanche à lundi contre une école de Corbeil-Essonnes (Essonne), provoquant un incendie, deux semaines après deux sinistres similaires dans un autre quartier de la ville." a-t-on appris du Parisien. Tout a eu lieu vers 5 heures lorsque le conducteur de la voiture-bélier s’est dirigé vers le portail de l’école primaire puis l’a brûlée sous le préau. "Le bâtiment a été noirci", a déclaré une source policière.
Le groupe scolaire Paradis où s’est produit le drame est composé d’une école maternelle et d’une école élémentaire. Ces dernières se trouvent des deux côtés du carrefour des rues de l’Enfer et de Paradis, toutes proches de la Seine. Le sol du premier étage aurait été démoli. Une quinzaine de pompiers sont arrivés sur les lieux afin d’éteindre les flammes et les braises. Les secours ont constaté que la propagation des fumées aurait causé les dégâts.
Des témoins ont aperçu deux individus qui semblaient prendre la fuite. Une seconde source policière a annoncé que "la voiture avait été signalée volée à Villabé". A l’heure actuelle, la Brigade de criminelle de la police judiciaire de Versailles se charge de l’enquête en plus des deux autres. "C’est le même procédé qu’à l’école Jean-Macé : une voiture bélier enfonce le portail avant d’être incendiée. L’école est partiellement touchée, une partie du réfectoire et le préaut. Difficile de ne pas faire le lien ! C’est un acte purement scandaleux et inadmissible. Inadmissible de s’en prendre à un symbole de la République.", a affirmé ce lundi Jean-Michel Fritz, 1er adjoint à Corbeil avant de rajouter qu’il s’agit de "vrais actes de terrorisme, pas du simple vandalisme". L’élu essonien a précisé que "c’est le troisième en 15 jours. Ça peut être un terrorisme intellectuel, on s’attaque au savoir."
Pas plus tard que dans la nuit du 5 au 6 octobre, une médiathèque et une école avaient connu le même sort dans le quartier sensible des Tarterêts. Bien que des sapeurs-pompiers se soient dépêchés pour arrêter les dégâts, la médiathèque de la rue Henri-Matisse était démolie. Par ailleurs, le groupe scolaire Jean-Macé avait enregistré de gros dégâts empêchant l’accueil des enfants.