Une femme mariée, âgée d’une cinquantaine d’années, a été reconnue coupable dans l’Isère de harcèlement sexuel par le tribunal correctionnel. La victime était le prêtre de sa paroisse.
Comme le relate Le Dauphiné Libéré, l’affaire a commencé en mars 2013 quand le prêtre et le diocèse décident de porter plainte. Un an et demi plus tard, la paroissienne se retrouve à la barre du tribunal correctionnel. Sa victime était le prêtre de sa paroisse, celle du Grésivaudan, muté depuis. Cette Iséroise a écopé de trois mois de prison assortis d’un sursis mise à l’épreuve, comportant une obligation de soins et une interdiction d’entrer en contact avec le prêtre.
La paroissienne était aussi prévenue d’avoir dégradé le véhicule de l’homme de foi, d’avoir écrit des mots injurieux sur les murs de deux églises, d’avoir dessiné un pénis sur un livret de messe, d’avoir volé, aussi, une nappe d’autel. Mariée et mère de famille, elle veut bien reconnaître les faits de harcèlement sexuel mais nie certaines dégradations et affirme avoir été manipulée mentalement par ce prêtre.
Elle avance même une "émulation féminine très spéciale dans cette paroisse autour de ce prêtre". Et ajoute : "C’était un amour réciproque et platonique" pour qualifier la relation qu’elle jure avoir entretenue avec cet homme "pervers qui m’a abîmée". "Un prêtre est un être humain qui peut aussi être imparfait", ajoute la quinquagénaire, qui affirme "se sentir victime".
Le psychiatre qui a rencontré la prévenue évoque une paranoïa sensitive, à l’origine d’une altération du discernement au moment des faits. Selon l’avocat du prêtre, l’homme d’église "a vécu l’enfer parce qu’il a résisté à ses avances et qu’il le lui a fait savoir".