Une mère morte sous un pont, son enfant encore vivant dans ses bras

Lundi, au petit matin, les ouvriers qui passaient du côté d’un pont dans la commune de Rosières-aux-Salines ont découvert le corps sans vie de la jeune femme. Ayant sauté volontairement, elle était inerte sur les rails à l’à-pic du pont, d’après les informations rapportées par l’Est Républicain. Cela serait resté un banal suicide si ces personnes n’avaient découvert à leur grande stupeur, une fille de trois ans nichée dans les bras de la femme.

La fillette était seulement en état de choc mais elle avait seulement quelques ecchymoses au pied. L’enfant a été rapidement prise en charge par les sapeurs-pompiers et a été conduite au CHU Nancy-Brabois.

Par rapport aux constatations préliminaires faites par les gendarmes, la jeune femme est âgée de 32 ans et résidait dans la commune toute proche, celle de Saint-Nicolas-de-Port. Elle avait sauté du pont avec sa fille dans les bras pour s’écraser six mètres plus bas. "On ne sait pas vraiment ce qui s’est passé, on ne peut pas encore l’expliquer pour le moment, même si l’hypothèse privilégiée est celle du suicide", avance pourtant prudemment le capitaine Jean-Christophe Grosse, au cours d’une interview par l’AFP. Pour l’heure, les forces de l’ordre étudient encore toutes les possibilités et l’autopsie se fera ce jour.

Le journal Estrepublicain révèle ce jour le témoignage d’un proche de la défunte : « Personne ne lui connaissait d’envies suicidaires. C’était une jeune femme toujours de bonne humeur, jolie, pétillante, qui prenait soin de sa personne et de sa fille qu’elle adorait. Elle ne traînait pas les bars ni les discothèques et les rares fois où elle sortait, elle donnait sa fille à garder à ses parents et on savait où elle allait. Si l’enquête et l’autopsie viennent à confirmer un tel acte, aucun signe à notre connaissance ne le laissait présager  ». Celui-ci de raconter que la jeune mère s’est récemment séparée du père de son enfant dont le partage de la garde se passe sans encombre. « Ce n’était pas un père absent. Il assurait son rôle et s’occupait souvent de la petite, le week-end. D’ailleurs, depuis la sortie de l’hôpital d’enfants, lundi en fin de matinée, c’est lui qui en a la garde. La fillette va plutôt bien pour le moment et ne présente pas de blessures. Elle a également été vue par un pédopsychiatre. C’est une petite fille qui a toujours été très entourée par le clan familial, tout comme sa mère, d’ailleurs  », a-t-elle annoncé ce jour.